Section du DOUBS
 Direction Départementale des Finances Publiques du Doubs
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Suppressions d’emplois année 2013

Après « Bercy exemplaire » version 2002-2007, après le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux version 2008-2012, voici venu le temps du Ministère non prioritaire dans sa version 2013.

Le résultat est toujours le même : la suppression de plusieurs milliers d’emplois dans les ministères économiques et financiers.
Au lendemain de l’adoption du traité européen qui enferme les politiques publiques
nationales dans le corset du 3% maximum de déficit public, dont aucun expert ne sait véritablement à quoi économiquement il correspond, la première Loi de Finances du nouveau gouvernement poursuit la logique de suppressions des emplois dans la Fonction Publique.

Pour autant, aucun membre du gouvernement n’a su expliquer en quoi les missions financières de l’Etat étaient non prioritaires dans l’action publique.

Un débat contradictoire sur les missions dévolues aux personnels serait certainement à même d’éclairer ces choix budgétaires et à n’en pas douter de les décrier !

Ce débat que nous réclamons sur le véritable niveau d’emploi adapté à toutes les missions, est refusé par tous les gouvernements.

Il a choisi de s’enfermer dans le simple raisonnement arithmétique où moins defonctionnaires seraient LA solution aux problèmes structurels de l’économie française.

Quant à la RGPP, longtemps fustigée par les représentants de l’actuel gouvernement, le Premier Ministre a souhaité en obtenir le bilan au travers d’un rapport que lui ont remis les inspections des Finances et des affaires sociales.

Ce rapport dénonce notamment l’absence de transparence de la mise en oeuvre de la RGPP, le rythme imposé, inconciliable avec une concertation aboutie, la focalisation des initiateurs de la RGPP sur la seule obtention d’économies, la détérioration de l’ajustement
entre missions et effectifs. Il souligne clairement le rejet de la RGPP par les agents, et le risque que celui-ci ait un effet durable !

Face à un tel constat, dont beaucoup d’aspects avaient été mis en exergue dans le livrenoir sur la RGPP élaboré par la Confédération Force Ouvrière, il aurait semblé cohérent d’arrêter le désastre et à tout le moins d’engager une véritable concertation sur le sens que
l’Etat veut donner au service public de demain.

Erreur, car si les rapporteurs ont insisté sur un changement de méthode, ils concluent sur la nécessité de terminer la RGPP et le gouvernement a décidé de la poursuivre en engageant la Modernisation de l’Action Publique, dont la cible privilégiée ne manquera pas d’être encore une fois le service et les agents publics !

La continuation de cette politique va générer une menace mortelle pour le maintien et la pérennité des missions, et pour les services qui les accomplissent.

Elle va malheureusement contribuer aussi à l’aggravation très dangereuse des conditions de travail des agents.

La DGFIP est particulièrement concernée puisque qu’avec 2023 suppressions emplois, notre Direction en concentre 86%, et il est probable que dans un tel contexte de nombreuses implantations vont disparaître, contribuant encore plus à la désertification des services publics en milieu rural et périurbain.

Quant aux conditions de travail des agents de la DGFIP, les outils élaborés par l’Administration centrale que sont les Tableaux de veille sociale et DUERP confirment ce que nous ne cessons de répéter : Les agents n’en peuvent plus de travailler dans de telles
conditions !

Les conséquences des suppressions pour l’exercice des missions et les conditions de travail des agents seront très lourdes et particulièrement pour les unités de petites tailles dont certaines vont supporter la réduction d’un quart, voire d’un tiers de leurs effectifs !

Cette saigné est une offense faite aux agents et à leurs responsables qui depuis des années portent le service public à son meilleur niveau, très souvent au prix de sacrifices personnels importants.

Dans une récente intervention le Ministre du budget indiquait : « la DGFIP est un des premiers services publics de proximité ».

Pour FO, au train où vont les orientations de ce gouvernement comme du précédent, la DGFIP risque fort d’être le dernier service public de proximité appelé à disparaître.

Dans l’immédiat, nos collègues n’en peuvent plus d’être contraints de travailler toujours plus vite, sous la pression constante des objectifs à réaliser et des statistiques à fournir, avec des moyens en constante diminution.

FO DGFIP 25 appelle donc les agents et leurs responsables d’unités à participer au boycott systématique des objectifs et statistiques que les moyens en effectifs actuels ne permettent plus de satisfaire dans des conditions normales.