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Derrière l’emprunt, l’austérité ?

Communiqué du lundi 14 décembre 2009

Derrière l’emprunt, l’austérité ?

Un emprunt qui démontre l’insuffisance des dépenses publiques et qui vient amputer un peu plus et durablement le budget de l’Etat !
Le président de la République a repris l’essentiel des propositions du rapport Rocard-Juppé relatif à l’utilisation de l’emprunt, en y accordant une place plus importante, nécessaire, pour l’industrie.

Concernant les priorités de l’emprunt, à l’instar de la commission, le chef de l’Etat n’annonce aucune priorité sociale. Rien sur l’abondement du fonds de réserve des retraites, rien sur la dépendance en particulier, autant de besoins à moyen et long termes représentant pourtant des dépenses d’avenir urgentes et mesurables.

Concernant le montant de 35 Md € d’investissement public, son abondement jusqu’à 60 Md € au total demeure un souhait auquel il n’est pas certain que les collectivités territoriales (pourtant critiquées par le président qui les appelle à faire des économies dans la même intervention) et le secteur privé souhaitent répondre.

Dès le départ, la CGT-FO s’est déclarée défavorable à un emprunt auprès de la population. En effet, celui-ci n’aurait pu être souscrit que par les plus aisés et aurait alors été source d’inégalités supplémentaires. Le remboursement par les banques des aides publiques (13 Md €) sera investi dans les 35 Md € : on ne peut que regretter à nouveau que l’Etat se soit privé de 20 Md € lors de cette opération, car alors celle-ci aurait permis le financement de l’intégralité de l’emprunt !

Sur les modalités de mise en œuvre, leurs imprécisions et l’absence de contrôle public (parlementaire et ministériel) des affectations de l’emprunt nous inquiètent. La CGT-FO reste fermement opposé à la mise en place de nouvelles agences ou structures ad-hoc.

En fait, cet emprunt constitue un « avenant aux lois de finances » précédentes et pour 2010 et il démontre l’insuffisance des dépenses publiques dites d’avenir.

Nous ne pouvons donc accepter que le coût de cet emprunt soit compensé par une réduction proportionnelle des dépenses de fonctionnement de l’État.

Cet emprunt destiné à « préparer l’avenir » devient un prétexte supplémentaire à la remise en cause des services publics et des systèmes de protections sociales collectifs dont il est pourtant l’illustration de l’insuffisance.