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Austérité : un bras de fer se profile

L’éditorial de Jean-Claude Mailly, Secrétaire général de Force Ouvrière, daté du mercredi 27 mars 2013

Comme annoncé, nous continuons notre pression militante auprès des députés et sénateurs contre la transposition de l’ANI en projet de loi, dont nous demandons le retrait.

En effet, sur les éléments clés liés à la flexibilité, nous ne pouvons en aucun cas être d’accord avec des dispositifs remettant en cause les droits des salariés.

Concomitamment, de manière pragmatique, nous intervenons également sur chacun des articles du projet de loi.

Je le confirme : le contenu de ce texte se situe dans un accompagnement d’une politique d’austérité, les questions monétaires, budgétaires et économiques étant considérées comme rejetées, les questions sociales comme flexibles !

Il suffit de regarder les dernières préconisations de l’OCDE pour s’en convaincre.

Réduction des dépenses publiques, réformes du marché du travail ou des retraites : tout le cocktail libéral est de sortie.

Comme si la crise systémique déclarée en 2007 était due à une insuffisance de libéralisme économique ou de capitalisme financier !

À poursuivre l’austérité économique et sociale en Europe ou en France on va dans le mur.

Parce que l’austérité est destructrice de valeurs économiques et sociales. Parce que l’austérité peut également déstabiliser les démocraties.

C’est pourquoi Force Ouvrière, à l’instar de la grande majorité des syndicats européens, dénonce et combat l’austérité.

Et nous mettons en garde le gouvernement. La remise en cause des services publics, les velléités de durcir les conditions pour la retraite, la facilité des licenciements, la stagnation des salaires, non seulement sont socialement destructrices mais économiquement dangereuses et inefficaces.

Depuis l’éclatement de la crise en 2007 nous expliquons que l’austérité est l’antisolution.

Si les pouvoirs publics persévèrent dans cette voie, c’est un bras de fer qui devrait se profiler. Force Ouvrière n’hésitera pas à prendre ses responsabilités syndicales, y compris en proposant aux autres organisations syndicales des actions de grève.

En économie comme dans la vie, il n’y a jamais une seule solution décrétée incontournable.

C’est une question de dignité et d’espoir pour toutes les générations.