Section de l’ARDÈCHE
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La rigueur étouffe la croissance

- Contresens

Source CONFEDERATION FO "LA LETTRE"

Quand la rigueur étouffe la croissance
Comment expliquer que, plus de cinq ans après l’irruption de la crise, l’économie française n’a toujours pas retrouvé le niveau de produit intérieur brut (PIB) qu’elle avait début 2008 ?

Certes, cela en dit long sur l’ampleur du choc, mais ce n’est pas la seule ni la principale explication. Selon l’OFCE, « le retard actuel de l’activité tient aussi, et surtout, à l’étouffement de la reprise, qui s’était amorcée dans le courant de 2009, par les politiques de rigueur mises en place en France et en Europe dès 2011 ». Chiffres à l’appui, les économistes de l’institut ont analysé la trajectoire des cinq dernières années.

L’irruption de la crise a entraîné un creusement des déficits à cause des plans de relance, du sauvetage des banques et de l’augmentation des dépenses de protection sociale. Puis, sous la pression de la Commission européenne, un tournant a été opéré en 2010 : « le souci de préserver la notation » (NDLR : par les agences du même nom) « des dettes souveraines est devenu le fil conducteur de la politique économique ».

  La reprise tuée dans l’oeuf en 2011

Or, cette politique de rigueur a tué dans l’œuf toute reprise de la croissance économique alors que celle-ci était possible dès 2011. L’augmentation de la fiscalité comprime le pouvoir d’achat et la réduction des dépenses publiques se traduit par une baisse du niveau de vie des citoyens. Résultat : ceux-ci n’ont plus les moyens de consommer et les entreprises se retrouvent avec des stocks d’invendus sur les bras. Alors que le problème de l’économie française est un problème de demande –qui n’est pas assez forte faute de moyens–, le gouvernement actuel s’obstine à mener ce qu’on appelle une politique de l’offre en étant persuadé qu’il faut abaisser le coût du travail.

Cette politique à contresens coûte à l’Hexagone plusieurs points de croissance par an (voir infographie ci-dessus) et plombe l’emploi, ce qui rejoint l’analyse de FO pour qui l’austérité est « suicidaire économiquement, socialement et démocratiquement ».