Section des CÔTES-D’ARMOR
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Je vous hais : compris ?

Le 23 mars, pour la neuvième fois, nous avons été près de 4 millions à redire non au report de l’âge légal de départ et à l’allongement de la durée de cotisation. Nous avons été 4 millions à redire 64 ans c’est non.
Le 28 mars il y avait encore plus de 200 cortèges et plusieurs centaines de milliers de manifestants sur l’ensemble du territoire pour la dixième journée de mobilisation.
Alors que beaucoup comptaient sur un essoufflement des mobilisations, le passage en force du Gouvernement par le 49.3 et les propos maladroits et méprisants du Président de la République ont contribué à faire de ces journées de grève et de manifestations des succès qui prolongent la détermination de nombreux secteurs économiques mobilisés dans tout le pays, dans les villes grandes moyennes ou petites, en milieu rural ou urbain.
Depuis des mois, des millions de salariés, loin d’être tous privilégiés, font le sacrifice de plusieurs journées de salaires dans un contexte de très forte inflation pour refuser de voir leurs deux meilleures années de retraite transformées en deux pires années de travail d’un coup de baguette budgétaire.
Depuis des mois, les organisations syndicales unies et les économistes répètent qu’il n’y a pas d’urgence et que d’autres solutions de financement sont possibles.
Depuis des mois, nous savons que cette réforme ne fera que des perdants et accentuera les inégalités là où il est urgent, au contraire, de les réparer.
Depuis des mois, chacun peut prendre connaissance des conséquences des projets du Gouvernement sur les femmes, les carrières longues, les précaires, les petites retraites, l’emploi des séniors…
Après les coups de mentons, les mensonges et les rodomontades, en ayant exacerbé les violences et multiplié les provocations, le Gouvernement feint désormais l’apaisement et, sous la menace d’une censure du Conseil Constitutionnel, invoque les mannes d’un dialogue social auquel il s’est lui-même refusé et tente de passer à autre chose.
L’intervention du Président de la République, sans doute l’une de ses plus mauvaises, sous les accents gaulliens, n’aura laissé passer qu’un seul message : je vous hais, compris ?
Pourtant grâce à la détermination des salariés qui refusent de payer la facture du quoi qu’il en coûte et au soutien de l’opinion qui ne se dément pas, le retrait de la réforme des retraites est aujourd’hui à portée de main. Tout le mépris du monde n’y changera rien.
Le 5 avril, le Gouvernement a encore une occasion d’entendre l’intersyndicale nationale qui viendra lui redire l’opposition majoritaire des salariés et de la population et exiger une nouvelle fois le retrait de la réforme avant fracture définitive.
Ce qui est possible ailleurs l’est également à la DGFiP. Nous l’avons montré depuis plus de 2 mois à travers les actions menées localement, en nous mettant en grève, à travers notre présence dans les manifestations. Aujourd’hui et à l’instar de ce qui se passe autour de nous, ne restons pas à l’écart.
L’avenir est entre nos mains. Montrer notre détermination maintenant, c’est aussi peser demain sur les sujets propres de la DGFiP et plus largement de la Fonction Publique : les missions, la reconnaissance professionnelle, le régime indemnitaire, le point d’indice…
Parce que nous avons très bien compris les conséquences de la réforme des retraites
Parce que son retrait est la seule voie d’apaisement
Parce que nous refusons toujours de prendre 2 ans ferme,
Parce que ça se joue maintenant,
Parce que nous gagnerons ensemble,
LE 6 AVRIL, TOUS EN GRÈVE,
TOUS DANS LES MANIFESTATIONS
POUR ENTERRER DÉFINITIVEMENT
CE PROJET BRUTAL,INJUSTE, ET INEFFICACE.