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Fermeture programmée de l’ESI d’Ajaccio : INACCEPTABLE ! (revue de presse)

Fermeture programmée de l’E.S.I. d’Ajaccio !

Conférence de presse de l’intersyndicale DGFIP

  • Article du Corse Matin du 29 octobre 2019 : Finances publiques : des inquiétudes et de la colère (par Véronique EMMANUELLI)

L’intersyndicale FO, CGT, Solidaires a tenu à alerter l’opinion sur la suppression d’un service entier à brève échéance.

Les représentants FO, CGT, Solidaires, des Finances publiques de Corse-du-Sud étaient réunis en intersyndicale, hier, dans le hall de l’immeuble Castellani à Ajaccio pour alerter l’opinion face à la disparition programmée, selon eux, de l’établissement des services informatiques (ESI) d’Ajaccio. "Il s’agit d’une structure à compétence régionale de la direction générale des finances publiques. Parmi ses missions figurent la maintenance informatique et le développement d’applications numériques", explique Frédéric Vesperini, responsable régional FO services informatiques - finances publiques.

L’ordre des choses pourrait être remis en question à très brève échéance. Et c’est cette situation que les syndicats entendent dénoncer. "Les agents de l’ESI ont appris la semaine dernière la tenue d’un groupe de travail national lors duquel sera annoncée, le 30 octobre 2019, la suppression de l’ESI d’Ajaccio", s’insurge le responsable syndical. Une évolution que la direction a justifiée par une "diminution des perspectives d’activité et les contraintes pesant sur l’hébergement d’Ajaccio", rapporte-t-il. Autant d’arguments qui, aux dires de l’intersyndicale, ne sont guère soutenables. "Méthodiquement, implacablement et, à dessein, les emplois et les missions ont été supprimés les uns après les autres, sous la houlette du directeur interrégional à Marseille. Aujourd’hui, deux emplois sont délocalisés à Nice et à Toulon", affirment les syndicalistes.

Ils raisonnent par comparaison. "14 postes, l’équivalent de 41 % de l’effectif, ont été supprimés en 6 ans. Dans les autres ESI, cette proportion n’a jamais été atteinte, loin de là. Ce qui révèle un traitement particulier réservé, par la direction marseillaise, au site corse", analysent les représentants syndicaux.

Et la pression monte d’autant plus que le processus à l’œuvre s’inscrit dans un contexte social particulièrement tendu. "Ces suppressions d’emplois sont une contribution de plus à la précarité régionale. Le taux de chômage des jeunes atteint 28,5 %, soit 4 points de plus que la moyenne nationale. De jeunes informaticiens, diplômés de l’université de Corse, pourraient très bien occuper ces postes", insiste Frédéric Vesperini. En parallèle, les "contraintes immobilières pesant sur l’hébergement de l’ESI" mériteraient aussi d’être remises en perspective. "Traduisons plutôt, par les contraintes que fait peser le futur hébergeur de l’ESI d’Ajaccio.

Notre bail au sein de l’immeuble Castellani s’achève le 31 août 2020. Nous avons vocation à être accueillis ensuite par la DRFIP dans le cadre de sa politique de resserrement de ses implantations. Le futur hébergeur a intérêt à reloger une poignée d’agents rescapés qu’une structure de vingt personnes."

Les revendications de l’intersyndicale sont simples : " Nous réclamons le maintien de l’ESI à Ajaccio, l’arrêt des suppressions d’emploi au sein de cette structure et le relogement de celle-ci sur un site capable d’accueillir dans les meilleures conditions l’ensemble des agents de l’ESI d’Ajaccio." Les syndicalistes ont désormais prévu d’interpeller les élus sur le sujet. Il y a quelques semaines, les syndicalistes avaient fait part à la préfète de Corse des menaces pesant sur les services de la DGFIP en Corse et sur l’ESI en particulier.

  • Corse Net Infos : Vers une délocalisation ou disparition d’une partie des finances publiques de Corse ?
    Par Pierre BERETTI le Lundi 28 Octobre 2019 : https://www.corsenetinfos.corsica/Vers-une-delocalisation-ou-disparition-d-une-partie-des-finances-publiques-de-Corse_a44968.html

En cette semaine annonçant la Toussaint, le glas a sonné pour l’établissement informatique à compétence régionale des finances publiques (ESI). Ouvert depuis les années 80 l’effectif est passé de 65 à 20 avant que les salariés n’entendent la porte se fermer il y a une semaine. On parle de reclassement, de mutation en dehors de la Corse. L’intersyndicale se lève et rétorque « service de proximité, loi montagne et emplois locaux ».

C’est une chronique d’une mort annoncée qu’a souhaité présenter l’intersyndicale FO -CGT - Solidaires des finances publiques. En ligne de mire, la fermeture de l’ESI, l’établissement informatique à compétence régionale des finances publiques. Cette structure assure les missions de développement d’applications informatiques , et d’assistance informatique en Corse.

« L’activité éditique avait été supprimée d’une part en 2005, d’autre part en 2014, a expliqué Frédéric Vesperini, responsable FO des services informatiques. Nous sentions qu’il y avait cette volonté de laisser sombrer le service. Les départs à la retraite n’étaient pas remplacés, les mutations non plus. S’il y a eu certes des concessions à faire au niveau de l’Etat et de la fonction publique, la Corse a payé le prix lourd. Contrairement à Nice et Montpellier qui n’ont encaissé que 15 et 4% de baisse d’effectifs, l’île de beauté enregistre 41% entre 2012 et 2018. Ajoutez à cela le peu de formations dans un domaine qui évolue sans cesse, nous nous doutions qu’il n’y avait pas de volonté de maintenir un service pourtant nécessaire. Notre directeur interrégional (DISI) Robert Perrier a orchestré cette mort annoncée et en a sonné le glas. ».

Selon les syndicats, le service des ressources humaines serait complètement déstructuré avec un pilotage et une gestion via la région PACA de Marseille et Nice. Si 11 agents seront maintenus en Corse, huit n’en ont pas la certitude. On parle de reclassement en administratif avec un maintien de prime « technique » pendant six ans à peine et surtout de la possibilité d’une mutation en dehors de Corse. « Pour être très clair, souligne le représentant syndical, une personne qui aurait donné trente ans de sa vie dans l’informatique serait obligé de repartir de zéro dans un autre emploi et pas forcément en Corse. Par ailleurs, nous demandons uniquement l’application de la « loi montagne » afin de reconnaître les spécificités et les besoins des services publics de proximité dont la population a besoin. Au-delà de cela, si nos agents informatiques étaient tout de même reclassés en administratif, cela serait tout autant de jeunes qui n’auraient pas de place ».

Aujourd’hui, les fonctionnaires des finances publiques perdent leur service informatique en Corse. Ils déplorent avoir été le seul ESI de l’hexagone à souffrir d’une suppression. En fin d’après-midi, Matthieu Caillaud, responsable FO, a rencontré la préfète de Corse, Josiane Chevalier. « Nous sommes satisfaits en partie de cet échange. D’une part nous avons eu droit à une écoute attentive et humaine et d’autre part nous déplorons, comme elle d’ailleurs, le manque d’éléments dont disposait la représentante de l’État concernant ce dossier. Josiane Chevalier s’est toujours opposée à la fermeture des trésoreries, elle nous a conforté dans cette volonté de maintenir emplois et services de proximité. Nous attendons donc de l’État qu’il entende les voix de ses représentants et de ses citoyens et qu’il reconnaisse nos spécificités et la « loi montagne » nous garantissant ainsi le maintien des emplois sur l’île ».

L’intersyndicale FO -CGT – Solidaires des finances publiques dénonce la fermeture de l’ESI d’Ajaccio l’établissement informatique à compétence régionale des finances publiques, qui devait être annonce le 30 octobre.

“L’ESI d’Ajaccio est actuellement un établissement informatique à compétence régionale des finances publiques assurant notamment les missions de développement d’applications informatiques et d’assistance informatique en Corse.
Or, les agents de l’ESI d’Ajaccio ont appris la semaine dernière la tenue d’un groupe de travail national au cours duquel sera annoncé le 30 octobre 2019 la suppression de l’ESI d’Ajaccio au 31 août 2020 Les arguments avancés par la direction sont : La diminution des perspectives d’activité et les contraintes immobilières pesant sur l’hébergement de l’ESI d’Ajaccio.

- Concernant “la diminution des perspectives d’activités”, traduisons plutôt par “incompétence et absence de volonté de maintenir l’activité les missions et donc la structure”.
En effet si dans les années 90 l’ESI représentait 65 emplois, puis 34 en 2012, en 2018 l’effectif a été ramené à 20 emplois !
Méthodiquement, implacablement, à dessin, les emplois et les missions ont été supprimés les uns après les autres sous la houlette du directeur interrégional à Marseille. A l’heure actuelle deux emplois d’encadrement sont délocalisés à Nice et à Toulon.
Les 14 postes supprimés en 6 ans (41% des effectifs !) Révèlent traitement particulier réservé par la direction Marseillaise au site corse.
Dans un contexte économique et social tendu, ces suppressions d’emplois se surajoutent à la précarité régionale. En effet le taux de chômage des jeunes atteint 28,5%, soit 4 points de plus que la moyenne nationale. Le taux de pauvreté bat encore un triste record national. Une famille sur 5 vit avec un revenu mensuel inférieur au seuil de pauvreté.

Pourtant depuis 2016 l’article 3 bis de la “loi montagne” reconnaît la Corse comme une île montagne et engage dans son article 13 l’État, à réévaluer le niveau des services publics et des services au publics en montagne, et d’en assurer la pérennité, la qualité, l’accessibilité et la proximité.
C’est pour exiger l’application de la “loi montagne” qu’une délégation a été reçue récemment par la préfète de corse, afin de l’alerter sur les menaces qui pèsent sur les services de la DGFIP en Corse ainsi que sur l’ESI d’Ajaccio.

- Concernant “les contraintes immobilière pesant sur l’hébergement de l’ESI d’Ajaccio”, traduisons le plutôt “par les contraintes que fait peser le futur hébergeur de l’ESI d’Ajaccio”.
Actuellement logé grâce à un bail précaire jusqu’au 31 août 2020 au sein de l’immobilier Castellani quartier Saint-Joseph, l’ESI d’Ajaccio a vocation à être accueilli par la DRFIP dans le cadre de sa politique de recensement de ces implantations. Il va sans dire que le futur hébergeur a tout intérêt à reloger une poignée d’agents rescapés plutôt qu’une structure d’une vingtaine d’emploi.

Avant que la suppression de l’ESI d’Ajaccio ne soit débattue au niveau national nous exigeons :

- Le maintien de l’ESI d’Ajaccio
- Un arrêt des suppressions d’emplois afin de permettre à des informaticiens d’occuper des emplois techniques et qualifiés en Corse.
- Un relogement sur un site capable d’accueillir dans les meilleures conditions l’ensemble des agents de l’ESI d’Ajaccio.“