Section du TARN-ET-GARONNE
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Vers la liquidation de nos services ?

Vers la liquidation de nos services ?

Le Comité Technique de Réseau se réunira le 5 décembre 2013 pour examiner entre autres le « volet emplois ».

Les élus nationaux ont reçu les documents afférents.

Le nombre de suppressions d’emplois pour le Tarn et Garonne s’élève à 10 et se ventilerait comme suit : 1 IDIV, 2 A, 2 B et 5 C.

Une fiche sur la méthode d’allocations des emplois (MAGERFIP) est censée expliquer ces évolutions et les secteurs touchés :

 > par renforts et redéploiements : contrôle fiscal, dotation des centres de services bancaires (caisse des dépôts), modifications du périmètre de la dépense et renforcement de Mayotte.
 > Par les gains de productivité fléchés : CSP Chorus, SFACT, Centre de traitement des chèques, centre de services bancaires, divers.
 > La contribution proportionnelle.
 > Les correctifs : dotation cible charges, dotation accueil, correctif opérationnel.
On s’aperçoit que tout est calculé au millimètre !

Sauf que ….

Sauf que le postulat de départ est un nombre de suppressions d’emplois décidé au niveau national pour la DGFIP et qu’à partir d’un résultat donné, un bassin d’emplois amputé, on peut toujours trouver une méthodologie pour expliquer la répartition de ces suppressions.

A ce train-là, on pourrait d’ici peu trouver la méthodologie pour expliquer la disparition des services de la DGFIP.

Non, ces suppressions d’emplois sont inacceptables et ne tiennent pas compte des charges de travail en constante augmentation dans nos services !

Alors dans quel but ?

Rappelons que les plans successifs de suppressions d’emplois (9 116 emplois en 4 ans) et de réduction massive des crédits budgétaires ont mené les postes et services au bord du gouffre.

Le projet de loi de finances 2014 avec 1 988 nouvelles suppressions d’emploi et une réduction de 4 % des crédits de fonctionnement va les précipiter dans ce gouffre.

Dans le même temps paraissent les préconisations du rapport Pêcheur, rendu public le 5 novembre dernier, qui va permettre au Gouvernement de lancer la réforme liquidant définitivement les droits et garanties des fonctionnaires d’État, dont ceux des Finances Publiques, en remettant totalement en cause le Statut Général des Fonctionnaires et leurs statuts particuliers.

Pendant ce temps, le gouvernement poursuit vaille que vaille, la politique de ses prédécesseurs avec sa modernisation de l’action publique (MAP), destructrice de milliers d’emplois publics.

Aux Finances Publiques, cette politique a un nom : la démarche stratégique.

Elle n’a d’autre objectif que de réduire encore davantage les emplois, en détruisant le réseau des postes comptables et des services, en supprimant les missions du service public financier et fiscal.

La dernière attaque en règle : sans aucune information préalable des représentants du personnel et pendant que les directions générales du ministère engagent des projets stratégiques qui vont réduire les effectifs et le périmètre des missions, Pierre Moscovici et Bernard Cazeneuve ont décidé de mutualiser les fonctions supports au sein du ministère de l’Économie et des Finances sur la base des conclusions d’une mission confiée à l’Inspection Générale des Finances en janvier 2013.

S’inscrivant dans la politique de la MAP (Modernisation de l’Action Publique), dans une lettre en date du 29 octobre 2013, les ministres ont déjà arrêté une première liste de mesures à effet immédiat, pendant qu’ils annoncent que la réflexion se poursuivait pour une seconde série de mesures déjà largement identifiées.

Réparties sur six fonctions support (RH, systèmes d’information, budget et comptabilité, achats, communication et juridique), les mesures immédiates impactent autant les services que les Statuts particuliers des Finances Publiques et ont un objectif affiché de gains en effectifs.

F.O.-DGFIP s’oppose d’ores et déjà à la mutualisation des fonctions supports au sein des ministères économiques et financiers, source de liquidation des services transverses directionnels.

Le vrai combat est là : la défense des agents passe aussi par celle de nos
statuts et de nos effectifs afin que nous puissions exercer toutes nos
missions en toute sérénité.

FO DGFIP 82 a soutenu et soutiendra tous ceux qui veulent lutter contre la
liquidation du service public car le combat ne peut être mené par les seuls
représentants syndicaux.

C’est là que doivent porter tous nos efforts, c’est là le vrai combat