Section du TARN-ET-GARONNE
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Appel pour la manifestation du 2 octobre 2010

Garonne Montauban, le 29 septembre 2010

« Les fonds de pension se font subreptices »

« Ils font ça en loucedé : pendant que l’honnête ministre Woerth focalise l’attention sur les 62 ans, ses amis de l’UMP s’activent pour tenter de modifier en profondeur le système des retraites.
La méthode est simple : il s’agit de glisser discrètement dans la
loi une poignée d’amendements
qui, avantageant la retraite par capitalisation, font les délices du secteur bancaire, lequel a mené un intense lobbying sur la question, par l’intermédiaire de l’AFG (Association française de gestion). Depuis les réformes Balladur (1993) et Fillon (2003), chacun s’est aperçu que les retraites fondent comme neige au soleil (les « taux de remplacement » baissent), et que ça va continuer. Normal, donc, que le populo soit de
plus en plus tenté d’épargner perso pour mettre du beurre dans
les épinards de ses vieux jours. Nos amis les banquiers veulent
l’y encourager !
Les quatre amendements les plus importants ajoutés au cours de l’été (d’autres vont suivre) ont
notamment pour but, comme vient de le relever le site « miroir social.com" (13/9), de donner des ailes au Perco. Le Perco, qu’es
aco ? Ce « plan d’épargne collectif pour la retraite ", créé par Fillon en 2003, n’est rien d’autre qu’un fonds de pension a la française. Il a pour but affiché de permettre
au salarié de compléter
sa retraite de base. Chaque employeur
peut d’autorité en mettre
un en place. Apparemment, c’est
tout bénef : l’employeur met au pot et le salarié aussi, du moins s’il en a les moyens (pour l’instant, ce sont surtout les cadres qui y mettent de leur poche).
Mais ce soudain accès de générosité patronal a son revers : les gars, j’abonde vos Perco, ne comptez pas qu’en plus je vous augmente !
Résultat : gel des salaires en perspective, et c’est autant de cotisations perdues pour le régime général…
Les quatre amendements
subreptices ? L’un favorise la diffusion du Perco aux PME, alors qu’il n’était jusqu’ici utilisé que par les grandes entreprises ;
le deuxième énonce que la moitié des sommes attribuées au titre de la participation sera automatiquement
affectée au Perco, sauf décision contraire du
salarié. D’après le troisième, les entreprises offrant une retraite chapeau à leurs dirigeants devront offrir un produit d’épargne
retraite collectif à tous
leurs salariés (et ainsi les apparences d’équité seront sauves).
Et le dernier permet a ceux qui n’ont pu prendre leur RTT de
verser l’équivalent sur leur Perco. Si après ça les salariés ne sont pas tentés …
En fait, ils le sont déjà : l’an dernier, ils ont versé pas moins de 12 milliards d’euros pour leur retraite par capitalisation, contre
230 milliards pour le régime général.
C’est peu ? Non, c’est déjà beaucoup, et ça grimpe a toute allure. Le plus drôle est qu’ils se
lancent là-dedans alors que chacun a pu constater les effets désastreux du krach sur des millions de retraités américains et anglais dont les retraites se sont
effondrées à cause des fonds de pension (les rendements ont chuté de 35 % dans la zone OCDE).Comme le note Daniele Karniewicz, présidente CFECGC de
la Caisse nationale d’assurance-vieillesse : « L’épargne privée n’est pas le système le plus
protecteur pour les salariés. Ce qui est le plus sûr, c’est le système
de répartition. (… ) Or il est en danger, car tout l’environnement
communiquant qui façonne l’opinion porte subrepticement la capitalisation, OCDE, Europe, gouvernements
européens, patronat,
think tanks, publicités multimédias intensives des banquiers et des assureurs (« Miroir social » 7/6). Et d’’ajouter que c’est le flou actuel sur le taux de remplacement qui crée l’angoisse incitant à se prendre une assurance privée, laquelle, affirme-t-elle, « servira une rente dérisoire ». Et soumise aux aléas de la Bourse…
Mais qu’importe ! Plus le « chacun pour soi » avance, plus la solidarité
instituée en 1944 par le
programme du Conseil national de la Résistance recule, et plus ceux qui lorgnent sur cet énorme
gâteau se frottent les mains : ainsi le groupe Malakoff-Mederic, dont le pédégé n’est autre que Guillaume Sarkozy, frère du Président, s’apprête à lancer en
fanfare son offre de Perco… ça tombe bien ! »

Le Canard Enchaîné du 22/09/2010

C’est à notre tour maintenant de résister et d’entrer dans la lutte pour préserver et même regagner ce que nos aînés ont su construire :

un système de sécurité sociale efficace et permettant à chacun de vivre dans la dignité humaine,
une retraite permettant à tous de vivre décemment après une vie passée au travail !

Ce que Môssieur Sarkozy est en train de détruire, c’est ce que nos aînés ont construit après la guerre !

Au nom de quoi, au nom de qui ?

Au nom d’un capitalisme sauvage et débridé, au nom de quelques-uns qui tirent les ficelles et se remplissent l’escarcelle !

Pour de grands groupes financiers, pour des groupes d’assureurs et de banquiers qui ne visent qu’à profiter d’un pactole qui leur permettra de jouer en bourse avec nos retraites … et de tout perdre accessoirement, mais uniquement ce qui nous revient, car ils se seront engraissés auparavant et se feront aider par l’argent du contribuable, le cas échéant.

Remettre en cause la solidarité générationnelle et intergénérationnelle pour mettre en place le chacun pour soi, pour qu’on laisse crever ceux qui n’y arrivent pas, pour enrichir davantage quelques-uns au détriment de la plupart : vaste programme à opposer à celui du Conseil national de la résistance !

Il faut ouvrir les yeux : la retraite par répartition est attaquée, mais la sécurité sociale aussi.
Toutes les mesures prises ces dernières années ne visent qu’à affaiblir les remboursements à l’assuré social, à grossir le déficit de la sécu en ne compensant PAS les exonérations décidées par les gouvernements.
On commence à en entendre parler à la TV (« la voix de son maître »), il faut prendre des mesures pour « sauver » la sécu ! Comme pour « sauver » les retraites !
Il ne s’agit ni plus ni moins que de détruire !
Ce gouvernement présidentiel est destructeur, démolisseur, dévastateur !

Il a fait le choix d’une société où quelques-uns peuvent jouer avec des milliards fictifs qui les enrichissent mais qui appauvrissent le reste de l’humanité.

Il nous faut dire NON !
Il nous faut le dire et le redire encore plus fort chaque fois !
Il faut se mobiliser, résister, lutter et vaincre !

SAMEDI 2 OCTOBRE, NOUS SERONS NOMBREUX POUR MANIFESTER DANS L’UNITE NOTRE VOLONTE DE GARDER INTACT NOTRE SYSTEME DE RETRAITE PAR REPARTITION : RENDEZ-VOUS A L’ESPLANDE DES FONTAINES A MONTAUBAN A 10H30 POUR EXIGER MASSIVEMENT LE RETRAIT DU PLAN DE DESTRUCTION DES RETRAITES

LE 12 OCTOBRE : GREVE ET MANIFESTATION UNITAIRE A MONTAUBAN, DEPART A 14H30 A L’ESPLANADE DES FONTAINES.