Section de la CORSE-DU-SUD
 DRFiP de Corse du Sud
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Grève du 20 mars : 43% de grèvistes, 11 structures fermées !

Les agents du département ont une nouvelle fois répondu très largement à l’appel à la grève.

Lors du rassemblement tenu hier, une délégation intersyndicale FO-CGT-CFDT DGFIP / Douanes a été reçue à la Préfecture de Région.

A cette occasion, les organisations syndicales ont demandé l’abandon de la Démarche stratégique pour la DGFIP et du Plan stratégique pour les Douanes qui répondent à la même logique : suppression d’emplois, réduction drastique des moyens de fonctionnement et dépeçage des services de nos deux administrations.

Les O.S. ont insisté sur les conséquences particulièrement graves de cette politique en matière de :

- conditions de travail des agents et missions de service public

- maintien d’un service public de proximité, notamment en milieu rural ( suppressions envisagées des trésoreries de Levie, Evisa et Bonifacio, transfert de certains services des Centres de finances de Porto-Vecchio et Sartène sur Ajaccio … )

- lutte contre la fraude fiscale, le blanchiment ….

- lutte contre les trafics de stupéfiants, contrefaçons etc … ( suppression de la Brigade d’enquêtes financières aux Douanes de Corse, réduction sans précédent des moyens terrestres et maritimes, suppression du réseau comptable ….)

S’agissant des effectifs de la DRFIP la délégation a voulu tordre le coup à la rumeur savamment entretenue d’une "sur-administration " de la Corse en citant les exemples d’autres départements mieux "lotis"
Les syndicats ont également dénoncé le paradoxe d’une décentralisation de plus en plus poussée s’accompagnant d’une re-concentration des services de l’État au niveau inter régional ( délégations inter régionales pour la DGFIP et les Douanes à Marseille )
La Direction Régionale des Douanes deviendra ainsi un "échelon" local et la DRFIP de Corse une coquille de plus en plus vide, toutes deux sans aucune prérogative ni marge de manœuvre.

Cette politique nationale est particulièrement dévastatrice dans une région comme la notre du fait de l’insularité mais aussi d’un contexte politique, économique et social très spécifique. Alors que la présence de ses services est sans doute encore plus nécessaire ici, l’Etat est en passe de faire de la CORSE un "no man’s land" administratif…

La délégation a rappelé au nouveau représentant de l’Etat en Corse que nos administrations financières ont résisté, au cours de ces dernières décennies, à des centaines d’attentats visant à les détruire .
Force est de constater que c’est aujourd’hui l’État lui même qui a programmé méthodiquement leur démolition dans le cadre de la "Modernisation de l’Action Publique"( M.A.P.), avec l’aide d’outils plus silencieux mais plus efficaces que les explosifs : les démarche ou plan stratégiques !

Au bout d’un long entretien au cours duquel les OS ont fait valoir les inquiétudes des personnels , le représentant de l’Etat a précisé qu’il n’était pas consulté pour la mise en oeuvre des démarches stratégiques du ministère des Finances dans la région et ajouté qu’il lui était par conséquent difficile d’émettre un avis qui pourrait être différent de celui des chefs des administrations financières….( ce dont nous doutons fortement puisque le Préfet est responsable de l’organisation des services publics dans sa région…)
La délégation lui a précisé à son tour que si il retenait nos arguments,il n’y avait aucun risque de désaccord puisque nos Directeurs respectifs compatissaient régulièrement avec les organisations syndicales sur le manque de moyens de nos administrations et sur les sujétions particulières que nous rencontrons dans l’exercice de nos missions.

Nous lui avons demandé pour conclure de faire remonter nos revendications au niveau ministériel et de nous tenir informés.