Section de l’ARDÈCHE
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Travailler PLUS… car l’inflation est de retour……….

6 mai 2011-source AFOC
Editorial et sommaire du numéro 198 des Cahiers de l’afoc - Mai/juin 2011

Lutte contre la vie chère, les vrais leviers

Avec le retour de l’inflation, + 2% à la fin mars, la lutte contre la vie chère revient sur le devant de la scène : les pouvoirs publics promettent de geler le prix du gaz pendant un an, de cantonner la hausse du prix de l’électricité à moins de 3% d’ici le mois de juin 2012, passent un accord avec les grandes surfaces pour que soit proposé aux ménages un « panier des essentiels » composé d’une sélection de produits alimentaires de qualité, à prix abordable et bénéfique au plan nutritionnel et sanitaire.

Les champs d’intervention sont bien choisis : plus de trois millions et demi de personnes consacrent plus de 10% de leur budget à l’énergie, et ce chiffre est en progression, et l’alimentation est un des besoins primaires des êtres humains. Cependant, les mesures proposées paraissent quelque peu dérisoires par rapport aux enjeux et un besoin majeur est oublié : le logement.

S’agissant de l’énergie, après les augmentations qui ont eu lieu (près de 60% en 5 ans pour le gaz, + 10% en 2010 pour l’électricité), prévoir une pause ou une hausse limitée est le moins que l’on puisse faire. De plus, la loi NOME qui vient d’être adoptée conduit mécaniquement à une forte hausse du prix de l’électricité dans les années à venir : si encore on était sûr que cette augmentation serve à assurer la sécurité nucléaire, l’entretien des équipements et la transition écologique, mais rien n’est moins sûr !

S’agissant de l’alimentation, l’intention du gouvernement est certes louable mais paraît bien limitée car le dispositif ne prévoit pas de contrôle qualité et rien n’empêchera la grande distribution de se rattraper sur les prix d’autres produits tout aussi indispensables aux ménages.

Enfin, n’oublions pas que le logement représente en moyenne plus de 20% des dépenses des ménages : tant que les pouvoirs publics n’auront pas pris les mesures qui s’imposent pour développer l’offre de logements à prix abordables ni même fait appliquer correctement les lois existantes en sanctionnant effectivement les collectivités locales qui s’affranchissent de leurs obligations en matière de production de logements HLM, la volonté de préserver le pouvoir d’achat des consommateurs restera un vain mot.

La secrétaire générale

Valérie GERVAIS