Section de l’AUBE
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Déclaration syndicale unitaire au CTL du 20 janvier 2014

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FO DGFiP 10
Solidaires Finances Publiques 10
UNSA DGFiP 10

Monsieur le Président,

La majorité des représentants du personnel au Comité Technique Local de l’Aube a choisi de ne pas siéger lors de la première convocation de ce Comité le 7 janvier à 9 H 00.

En effet, le point de l’ordre du jour relatif aux 10 suppressions d’emplois fait que nous ne pouvions que marquer notre forte désapprobation face à cette politique gouvernementale de la réduction de l’emploi public pour les missions " non prioritaires " de l’État en boycottant cette réunion.

Ce sont plus de 30 000 emplois qui ont disparus depuis 2002 (et 35 dans l’Aube depuis la création de la « DDFiP 10 » le 31 mars 2010) alors que tout justifie au contraire de renforcer les moyens de la DGFiP : augmentation constante de la charge de travail, croissance du nombre d’usagers accueillis, complexité croissante des missions. Nous n’avons plus les moyens de les accomplir dans de bonnes conditions : pour que les services continuent à tourner la Direction Générale prend des décisions « d’allègement » des tâches : relèvement du seuil de la transmission des pièces dans le Contrôle Allégé Partenarial, admissions en non valeur qui deviennent une politique du recouvrement par exemple,

De plus la Démarche Stratégique chère à notre Directeur Général met en danger les missions mêmes de la DGFiP à terme, contrairement à son discours. Nous en voyons les premiers effets dès ce CTL (regroupement sur 5 pôles de l’activité Caisse des Dépôts et Consignations). Et que dire de la décision ministérielle de mettre en commun les « fonctions support » et cela sans concertation préalable.

Par ailleurs les 50 milliards d’économies annoncées par le Président de la République pour financer la baisse des charges patronales risquent encore de rendre la destruction du service public économique et financier plus rapide.

Lorsque le retour à l’équilibre budgétaire est le motif de toutes les augmentations d’impôts, il est surprenant de constater que dans le même temps les moyens de l’Administration chargée, notamment, d’asseoir et de recouvrer l’impôt soient réduits d’année en année.

La situation des agents des Finances publiques n’est pas non plus florissante : quatrième année du gel de la valeur du point d’indice, baisse très nette des plans de qualification ministériels alors qu’il faudrait au contraire les augmenter pour reconnaître la grande qualification de tous les collègues, reculs quant aux règles de gestion.

Les usagers font aussi les frais de cette disette budgétaire : fermetures annoncées (ou déjà réelles dans de nombreux départements) de trésoreries de proximités que nous n’avons plus les moyens d’entretenir avec un budget en baisse permanente tant en agents qu’en moyens financiers. Cela se traduira par un allongement des files d’attente même si l’on essaye par tout moyen de dissuader les usagers de venir à nos guichets (baisse du montant maximum payable en numéraire par exemple). Les usagers sont têtus : pour parler d’argent (surtout pour les publics en difficulté) ils préfèrent avoir à faire à un interlocuteur en chair et en os plutôt qu’à un serveur téléphonique ou un site internet.

Nous allons donc mobiliser les collègues et interpeller les élus et l’opinion publique au cours de ce premier semestre 2014.

Les élus FO DGFiP, Solidaires Finances Publiques et UNSA DGFiP au CTL de l’Aube.

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