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Pour une année source de succès pour les travailleurs…

Vous trouverez ci dessous un extrait du journal "Force Ouvrière hebdo" 4 n°2923 du 06 janvier 2010 avec l’éditorial de Jean-Claude Mailly, Secrétaire général de Force Ouvrière.

Editorial :

POUR UNE ANNÉE SOURCE DE SUCCÈS POUR LES TRAVAILLEURS

Lors de ses vœux aux Français, le président de la République a souligné que, grâce à son modèle social, la France a mieux résisté que d’autres pendant la crise. Ce qui est vrai. Et pourtant, comme il fut décrié ce « modèle », avant la crise, sous prétexte qu’il coûtait cher, qu’il plombait la compétitivité, qu’il ne correspondait pas à la modernité, modèle anglo-saxon oblige.

Qui plus est, depuis quelque temps, alors que l’activité économique semble mollement se redresser – ce qui n’a rien à voir avec une sortie de crise – on voit poindre de nouveau les critiques et les politiques visant à remettre en cause ce modèle social. En témoignent le renforcement de la RGPP, la Révision générale des politiques publiques, destructrice de services publics, et l’annonce d’une réforme des retraites.

En quelque sorte, le modèle social français ne serait utile qu’en temps de crise, pas avant ni après !

Or de quoi s’agit-il ? Tout simplement de ce qu’on appelle la République sociale. Ce qui passe en particulier par l’existence de services publics et de régimes de protection sociale collective.

Ce qui passe aussi par une articulation des niveaux de négociation avec le respect du principe de faveur, ce qu’ont compromis la position commune et la loi du 20 août 2008 qui l’a reprise.

Celles et ceux qui auront écouté les vœux du président de la République auront relevé que le mot « salaire » était absent, tout comme la réduction des inégalités qui passe notamment par une grande réforme fiscale.

Les conflits entre capitalisme libéral et république sociale sont donc loin d’être terminés et, visiblement, les leçons de la crise n’ont pas été tirées par tout le monde.

Ah ! j’allais oublier, le président de la République a salué la responsabilité des partenaires sociaux pendant la crise. Peut-être songeait-il à ces opposants raisonnables décrits par M. Fillon, ministre du Travail, en 2003.

On ne se sent donc pas concernés, on agit en fonction de nos positions et convictions, en tenant compte du contexte. À ce titre, nous revendiquons la responsabilité, car être responsable pour un syndicaliste ce n’est pas se soumettre, c’est défendre son mandat, déposer les revendications, défendre les droits collectifs et individuels des salariés, négocier et agir si nécessaire. Un même mot recouvre donc des appréciations différentes.

Alors bonne année 2010 à toutes et tous ! Qu’elle soit solidaire, revendicative et source de succès pour les travailleurs !

Jean-Claude Mailly