Pont de l’ascension 2024 : FO s’oppose à la note de la DG qui préconise de le refuser malgré la fermeture des établissements scolaires…

La géphyrophobie est un trouble anxieux caractérisé par la peur des ponts ou de traverser des ponts. Ceux qui en sont atteints tentent d’éviter par tous les moyens les chemins qui passent par des ponts.

Tous les CSAL qui se réunissent depuis quelques semaines confirment, les uns après les autres, un
entêtement suspect à refuser aux personnels le bénéfice du pont naturel le 10 mai 2024.

En décidant par note de service de refuser d’accorder aux agentes et aux agents ce pont naturel, la Direction Générale a choisi de préserver la campagne et son taux de décroché au risque d’augmenter son taux de décrocheurs.

Quel signal détestable envoyé aux personnels qui ont assuré la dernière campagne dans les conditions que l’on sait !

Mieux, cette consigne serait d’application stricte et interdiction aurait été faite aux directions locales, pourtant les mieux placées pour apprécier la meilleure organisation possible, d’y déroger. On en fait une question de principe, ceux-là même qu’on avait bien vite oubliés cet été.

Cette décision, et quelques autres dans la période, sentent le retour à un caporalisme d’un autre temps, a rebours de la bienveillance managériale prônée à grand renfort de référentiel. Et ces dérives qui se multiplient sont inquiétantes.

Même la souplesse la plus élémentaire est passée à la trappe alors, qu’ici ou là, on ressuscite la règle des 50% de présents qui avait, depuis quelques années déjà, cédé la place à la « présence significative » autorisant les adaptations locales intelligentes.

Il ne s’agit évidemment pas d’imposer des jours de congés aux agentes et aux agents mais bien de permettre à ceux qui, toujours les mêmes, ne pourraient pas en bénéficier à raison des contraintes de leur fonction, de l’organisation du service ainsi qu’ aux parents de ne pas être privés de la possibilité de bénéficier de quelques jours de repos bien mérités. D’autant que les écoles, elles, seront fermées.

Il y a plus simple et plus efficace à la fois. Dans la mesure où le calendrier de la campagne n’est pas encore arrêté, envisager de la prolonger en la décalant de quelques jours permettrait plus surement de rendre un meilleur service aux usagers.

Ils ne seront probablement pas légion à solliciter des services, de surcroit la plupart du temps ouverts une demi journée seulement, en plein cœur du pont du mois de mai. Cela autoriserait, sans préjudice, un geste à destination de personnels dont l’engagement ne se dément pas malgré les difficultés auxquels on les astreints régulièrement.

C’est ce que F.O.-DGFiP a encore rappelé au Directeur Général à l’occasion du Comité Social de Réseau du 16 octobre en lui demandant de rapporter cette décision et d’accorder le pont naturel à l’ensemble des personnels.

Si comme La Fontaine l’affirmait « est maître des lieux celui qui les organise », la reconnaissance se mesure aussi parfois à des mesures qui ne coûtent rien ou pas grand chose.

L’intégralité du tract FO est en PJ.