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Le Fonctionnaire : An 232 de la République et Charte d’Amiens

Bonjour mes Camarades,

Nous souhaitions vous soumettre ce texte de notre Camarade correspondant de la FGF.
Dans un contexte de suppression généralisée se Services Publics essentiels à la bonne marche de notre République, dans un contexte où nous, Fonctionnaires, sommes considérés comme des coûts et non comme des serviteurs de l’intérêt général, et, au-delà, de la Démocratie, il est vital que les Agents Publics soient remis au centre des préoccupations et traités avec le respect qui leur est dû ; que nous soyons Agents des Finances, Enseignants, Policiers, etc..

Le 21 septembre 1792, la Convention Nationale qui venait d’être élue au suffrage universel (pas tout à fait universel), décrétait l’abolition de la royauté, et datait le décret de l’an un de la république.

Voici un lien sur ce tournant de la vie de la nation : https://fr.wikipedia.org/wiki/Proclamation_de_l%27abolition_de_la_royaut%C3%A9

Outre le texte du décret, s’y trouve le document officiel appelé "extrait du procès verbal…" (payant 10 centimes)

Cet extrait montre bien l’élan unanime immédiat et viscéral, des tous frais élus de la nation française pour abattre la tyrannie et l’oppression royale.

Tout est important dans ce PV (lisez-le svp) , mais pour nous je souligne que la question des corps administratifs est dans les premières.

Nous les fonctionnaires sommes donc un instrument du peuple souverain et non son ennemi comme énormément de forces politiques sont en train de le faire croire.

Que ce soit ici parce-que l’on coûte trop cher, ou là que l’on fait appliquer la loi ou le règlement comme le droit du travail, ou un contrôle routier.

Au bilan, ce n’est pas parce-que la suite de l’Histoire a montré des circonvolutions terribles, que la vérité sur la libération du joug royal n’est pas.

Nous sommes passés de bétail humain (serfs et paysans) propriété de rois et de ducs à citoyens et citoyennes libre et égaux en droit.

La réouverture du château de Versailles à un des prétendants au trône de France la veille de l’anniversaire de l’abolition de la royauté, est bien entendu un symbole envoyé, autant aux anciens serfs qu’aux anciens propriétaires du royaume.

C’est pour cela que j’ai senti la nécessité syndicale de ce modeste rappel historique, pour rappeler que nous fonctionnaires sommes serviteurs de la souveraineté du peuple français, et qu’en dépit des restrictions de nos moyens professionnels et de subsistance, nous tenons dans l’ensemble assez bien la mission.

Alors bien entendu l’oppression ne s’est pas arrêtée par magie le 22 septembre 1792 pour le premier jour de l’an 1 de la république (solstice d’automne).

L’ère industrielle a notamment montrée que la bourgeoisie s’accommodait des institutions tantôt monarchiques et tantôt républicaines pour exploiter souvent au plus meurtrier les masses de travailleurs.

Ces travailleurs ont arraché des conquêtes et des libertés, traduites dans la loi. Ils ont par exemple en ce qui nous concerne obtenu le développement de services publics et que nos missions soient plus orientées vers le soutien à la classe ouvrière et moins à l’encadrement pour le profit bourgeois.

Pour ce faire ils se sont dotés d’organisations ouvrières.

Cela amène donc à un autre texte "la charte d’Amiens".

La section d’Amiens de mon syndicat de base le SNETAA-FO la fournit (comme énormément de structures et instances FO) car notre confédération s’en déclare héritière.

Voici les liens

à la CGT Force Ouvrière : https://www.force-ouvriere.fr/la-charte-d-amiens-15234

et ci-dessous le texte intégral, et très instructif la liste des signataires :

Vive Force Ouvrière

Lionel Moury

Section FGF-FO 63

"Le Congrès confédéral d’Amiens confirme l’article 2 constitutif de la CGT.

La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat.

Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classe, qui oppose sur le terrain économique, les travailleurs en révolte contre toutes les formes d’exploitation et d’oppression, tant matérielles que morales, mises en oeuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière.

Le Congrès précise par les points suivants, cette affirmation théorique.

Dans l’œuvre revendicative quotidienne, le syndicat poursuit la coordination des efforts ouvriers, l’accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d’améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l’augmentation des salaires, etc. Mais cette besogne n’est qu’un côté de l’œuvre du syndicalisme : il prépare l’émancipation intégrale qui ne peut se réaliser que par l’expropriation capitaliste ; il préconise comme moyen d’action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd’hui groupement de résistance, sera, dans l’avenir, le groupement de production et de répartition, base de réorganisation sociale.

Le Congrès déclare que cette double besogne, quotidienne et d’avenir, découle de la situation de salariés qui pèse sur la classe ouvrière et qui fait à tous les travailleurs, quelles que soient leurs opinions où leurs tendances politiques ou philosophiques, un devoir d’appartenir au groupement essentiel qu’est le syndicat.

Comme conséquence, en ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l’entière liberté pour le syndiqué de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu’il professe au dehors.

En ce qui concerne les organisations, le Congrès déclare qu’afin que le syndicalisme atteigne son maximum d’effet, l’action économique doit s’exercer directement contre le patronat, les organisations confédérées n’ayant pas, en tant que groupements syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors et à côté, peuvent poursuivre, en toute liberté, la transformation sociale".

SIGNATAIRES :

Marie [Marie François, ouvrier typographe de la Seine]
Cousteau [Cousteau M., ouvrier jardinier]
Menard [Ménard Ludovic, ouvrier ardoisier à Trélazé]
Chazeaud [Chazeaud Jules, chaudronnier, Lyon]
Bruon [Bruon C., bâtiment]
Ferrier [Ferrier Louis, serrurier, Grenoble]
E. David, B. d. T. Grenoble [David Eugène, plâtrier-peintre, Grenoble]
Latapie [Latapie Jean, métallurgie, Paris]
Médard [Médard Jean-Baptiste]
Merrheim [Merrheim Alphonse, métallurgie]
Delesalle [Delesalle Paul, métallurgiste en instruments de précisions, Paris]
Bled [Bled Jules, jardinier, Seine]
Pouget [Pouget Emile]
Tabard E. [Tabard Etienne, cocher-livreur, Paris]
Bousquet A. [Bousquet Amédée, boulanger, Paris]
Monclard [boulanger, Marseille]
Mazau [Mazaud Jacques, cocher de fiacres, Seine]
Braun [Braun Joseph, ouvrier mécanicien]
Garnery [Garnery Auguste, bijoutier, Seine]
Luquet [Luquet Alexandre, coiffeur, Paris]
Dret [Dret Henri, cordonnier, Paris]
Merzet [Merzet Etienne, mineur, Saône-et-Loire]
Lévy [Lévy Albert, employé]
G. Thil [Thil G., lithographe]
Ader [Ader Paul, ouvrier agricole, Aude]
Yvetot [Yvetot Georges, typographe, Seine]
Delzant [Delzant Charles, verrier, Nord]
H. Galantus [Galantus Henri, ferblantier, Paris]
H.Turpin [Turpin H., voiture]
J. Samay, Bourse du Travail de Paris [Samay J.]
Robert [Robert Charles, palissonneur en peaux, Grenoble]
Bornet [Bornet Jules, bûcheron, Cher]
P. Hervier, Bourse du Travail de Bourges [Hervier Pierre, Bourges]
Dhooghe, Textile de Reims [Dhooghe Charles, tisseur]
Roullier, Bourse du Travail de Brest [Roullier Jules, électricien, Finistère]
Richer, Bourse du Travail du Mans [Richer Narcisse, ouvrier en chaussures]
Laurent L., Bourse du Travail de Cherbourg [Laurent Léon]
Devilar, courtier de Paris [Devilar C.,]
Bastien, Textile d’Amiens
Henriot, Allumettier, [Henriot H.]
L. Morel de Nice [Morel Léon, employé de commerce]
Sauvage [mouleur en métaux]
Gauthier [Gautier Henri, chaudronnier, Saint-Nazaire].