Le tremblement de terre GMBI et ses répliques

Comment être surpris !
Après le tremblement de terre GMBI du printemps puis de l’été, les services doivent désormais faire face aux répliques hivernales matérialisées par la multiplication inédite des contentieux liés aux Taxes d’Habitation Secondaires (THS) envoyées à des contribuables mineurs, aux Taxes d’Habitation sur les Locaux Vacants (THLV) et des accueils débordés.

Le ministère, la DGFiP ont voulu jouer aux apprentis sorciers, mais la situation est en train de leur échapper. Le DG s’est ridiculisé, cet été, avec l’épisode GMBI, qu’il a pensé évacuer en le cachant avec la fameuse "prime GMBI". Mais le feu a continué de couver sous l’éteignoir et l’incendie est en train de reprendre un peu partout. En raison des effets de bord engendrés par les conditions non maitrisées, précipitées, de mise en oeuvre de ce projet. Imaginez qu’on a envoyé des avis de TH à des enfants !!! Mais cette fois, vous aurez du mal à juguler cet incendie et à calmer le raz le bol des agents.

Le mal est profond et l’image de nos services risque d’être durablement écornée. Il est malheureusement révélateur de notre façon de fonctionner actuelle : on prend des décisions en haut lieu, sous l’influence de cabinets de conseils qui n’ont que faire des Services Publics, mais on ne se préoccupe en aucun cas des conséquences même les plus prévisibles.
Mais le ministre, le directeur, en bons Ponce Pilate s’en lavent les mains. Ce n’est pas eux qui assumeront le prix de leurs funestes décisions. Ce sont bien les cadres locaux, et agents qui seront en premières lignes pour encaisser la colère - qu’il faut bien reconnaitre légitime aujourd’hui - des contribuables devant les errements de notre administration !