FO et l ’ informatique de la DGFiP

Après trois ans de discussion en Groupe de Travail avec la Direction Générale, au cours desquels
F.O. DGFiP a su faire entendre sa voix, les Directions des Services Informatiques (DISI) sont aujourd’hui
une réalité, pour les agents de la sphère informatique comme pour les utilisateurs.

Notre Organisation a toujours su porter la parole des structures informatiques, dans l’intérêt de tous :
Schémas Directeurs, réformes de secteurs (ateliers de saisie, éditique, assistance…), évolutions matérielles
et logicielles, autant d’étapes dans lesquelles F.O. DGFiP a su défendre les agents, et rappeler à
l’Administration ses engagements, notamment sur les mesures d’accompagnement des réformes.

Toujours dans un souci d’équilibre, sans esprit d’opposition aveugle.
Aujourd’hui, notre Syndicat se doit d’observer attentivement le déploiement de la nouvelle organisation des
services informatiques, et ses effets, au plan national comme au plan local. Nous attendons des réponses
crédibles aux nombreuses questions qui se posent sur l’avenir de l’informatique de la DGFiP…

Les missions

F.O. DGFiP réaffirme qu’à tous les niveaux des structures techniques, les informaticiens de la DGFIP
doivent garder la maîtrise totale de l’informatique de notre Direction. Or, le manque d’anticipation de
l’Administration dans le recrutement et la formation de ses informaticiens a souvent entraîné un recours
massif et systématique à des prestataires privés, lors de la mise en oeuvre de grands projets tels que
HÉLIOS (secteur public local), COPERNIC (fiscalité et recouvrement de l’impôt), ou CHORUS (gestion
financière et comptable de l’État). Comme chacun sait, le résultat n’a pas toujours été à la hauteur des
espoirs des décideurs et des budgets investis !

Force Ouvrière réaffirme que le recours à l’externalisation doit rester exceptionnel et doit prévoir clairement
les conditions de sa réversibilité, ainsi qu’un transfert de compétences au profit des informaticiens de la
DGFIP. Les experts des métiers et les utilisateurs doivent également être associés tout au long du cycle de
vie des projets informatiques, afin de garantir la prise en compte des besoins de chaque service.

Notre Organisation ne se satisfait pas du discours rassurant de l’Administration sur la pérennité des missions
et des sites : nous voulons du concret, du palpable… qu’on appelle cela Schéma Directeur ou Plan
Stratégique Informatique ! L‘essentiel est d’avoir une vision claire des projets de la DGFiP, des moyens
alloués, et de la place qu’occuperont les personnels dans la conduite de ces projets.

Les conditions de travail

Pour F.O. DGFiP, la dégradation des conditions de travail des personnels informaticiens, fonctionnaires ou
contractuels, a toujours constitué un sujet d’attention : périodes d’astreinte de nuit et/ou de week-end,
horaires décalés, pénibilité des missions d’éditique ou d’assistance téléphonique, autant de sujets que notre
Organisation considère comme symboliques de la spécificité des métiers de l’informatique.

Lorsque le maintien de la qualité ou de la continuité du service l’exige, ces sujétions particulières devront
être mises en oeuvre seulement sur la base du volontariat, dans le respect des conditions d’hygiène et de
sécurité, et selon des conditions de récupération et de compensation financière largement revues à la
hausse.

C’est dans ce sens que notre Syndicat continuera son action revendicative ; la vision limitative de l’outil
informatique aux seuls gains de productivité passant par des suppressions d’emplois est une impasse ; bien
au contraire, cet outil doit améliorer les conditions de travail de tous, et en aucun cas les dégrader.

La formation

Comme pour tous les métiers de la DGFiP, la formation est un élément essentiel à la vie des services
informatiques, tant pour la nécessaire adaptation aux innovations techniques et fonctionnelles des missions,
que pour l’accompagnement des techniciens vers de nouveaux métiers ou de nouvelles qualifications.
A ce
titre, F.O. DGFiP attend de l’Administration qu’elle mette en oeuvre les moyens suffisants pour atteindre les
objectifs annoncés, notamment en matière d’examens professionnels.

Notre Syndicat a toujours milité pour qu’il n’y ait pas d’exclus de la formation, aussi nous continuerons à
rester attentifs aux conditions de mise en oeuvre des actions de formation (adaptation aux besoins,
conditions matérielles, remboursement des frais…)

D’autres sujets sont au coeur de notre action militante : mutations, déroulement de carrière, refonte des
décrets TAI de 1971, revalorisation des primes…

Pour toutes ces questions, F.O. DGFiP attend de
l’Administration qu’elle se donne les moyens de ses ambitions, pour un service de qualité, pour une
informatique DGFiP crédible et efficace, pour les agents comme pour les usagers.