Section du BAS-RHIN
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Etat des lieux et préoccupation des collègues : adresse à la Directrice !

Madame la Directrice,
je reviens vers vous n’ayant pas eu de retour de la part de la Direction depuis 24 heures et nous n’avons pas échangés de vive voix depuis le début de la semaine.

Certes, la direction est très prise, mais ce qui a pu être fait dans d’autres directions équivalentes aurait pu l’être à la DRFIP 67.
Les représentants du personnel ont un rôle à jouer, y compris en cette période, même le Directeur général le reconnait et il le fait !

Cela étant dit, j’en viens au fond.
Ce matin, je vous rappelais la nécessaire clarté de la définition des missions prioritaires afin qu’aucun n’agent dont la présence n’est absolument nécessaire ne soit présent dans les services afin de respecter les règles de sécurité, de santé et les consignes du Président de la République.
J’ai encore été alerté plusieurs fois aujourd’hui sur ce point par certains collègues de SIP qui se demandent en quoi leur mission est prioritaire.
L’application des consignes nationales est un peu interprétée différemment dans chaque DDFIP mais à la DRFIP 67 les interprétations locales semblent être vues largement, dans le sens d’une présence trop massive des agents.
Encore une fois, il conviendrait, si ce n’est déjà fait bien sûr, d’effectuer les rappels et précisions adéquats aux chefs de service, qui jusqu’ici en manque si j’en crois ce que certains m’ont dit.

S’agissant des trésoreries, plus particulièrement les petites et moyennes, l’activité décroit très rapidement puisque les services municipaux sont fermés et que les chantiers sont arrêtés. Les bannettes sont vides ou se vident. La comptabilité est passée rapidement.
Ne faudrait-il pas envisager dans ce cas des aménagements, notamment permettre aux agents affectés sur des missions prioritaires de rentrer chez eux une fois le travail prioritaire fini, sans conséquence négative sur leurs horaires de travail bien entendu ? 

Je sais que cette proposition ne vous satisfera pas. Mais à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles, à la fois pour permettre la sécurité des agents, la continuité de nos services et de nos missions, qui viennent d’être redécouvertes - comme on découvre l’Amérique - à la fois comme prioritaires et essentielles, par certains de nos gouvernants. 
Bien entendu, cette mesure pourrait bénéficier à l’ensemble des collègues de l’ensemble des services confrontés à cette même éventuelle pénurie de taches quotidiennes prioritaires.

Au niveau du CPS, j’ai appris que les agents avaient été renvoyés chez eux, ce qui est très bien. Mais ils doivent travailler, en télétravail… mais sans matériel, en utilisant leur téléphone portable personnel et sans les applications métiers. Cette situation n’est pas tenable ! Ils doivent être placés en autorisation d’absence spéciale.

Les collègues des SIE sont au cœur des mesures prises par le gouvernement vis à vis des entreprises. Je ne doute pas que vous aurez un regard particulièrement attentif à leur situation et à leurs préoccupations en ces temps troublés.

Par ailleurs, dans plusieurs services, des collègues m’ont fait remonter la situation de collègues malades ou de collègues dont le/la conjoint(e) est malade, parfois avec une suspicion de coronavirus, parfois avec un covid-19 avéré (à ce que l’on m’a rapporté). Ces collègues se plaignent, malgré le signalement au service RH, par ailleurs très clairement débordé du fait du manque d’effectif suite à la réorganisation des RH il y a 1 an et demi, de n’avoir eu aucun retour ni consignes à appliquer dans pareil cas. Cela n’est pas acceptable.

Enfin, pouvez-vous m’indiquer l’état d’avancement de la fourniture de gel hydroalcoolique, gants à usages uniques, lingettes ménagères, nettoyage des poignées de portes par la société de nettoyage etc…, mesures demandées lors du dernier CHSCT.

La situation que nous vivons est totalement inédite et inquiétante, pour tout le monde, y compris la direction.
J’ai abordé dans ce mail des éléments précis et concrets. Les agents du département, dont j’ai relayé les remontées et préoccupations, attendent des réponses précises et concrètes, adaptées et adéquates à la situation à laquelle nous devons tous faire face.
Sans vouloir être alarmistes, car nous sommes responsables, la situation dans certains services n’est pas loin d’être explosive.

Pour finir, je me permets de vous demander à nouveau un laisser-passer officiel afin de continuer de me rendre au local syndical, en tant que de besoin, sans risquer une amende de 135 €.