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Finances publiques : concrétisation de l’austérité, début de l’acte I

Issues des Assises des Finances publiques du 19 juin, les premières annonces du gouvernement confirment l’axe de réduction sévère des dépenses publiques en 2024. Après les réformes structurelles de l’Assurance chômage et des retraites, décidées dans le but de répondre au cadre des économies visées –et promises à l’Europe- d’ici 2027, l’exécutif poursuit le même objectif et se tourne vers d’autres domaines. Travailleurs, assurés sociaux, ménages modestes sont directement visés.

Santé, Logement, emploi, fiscalité… De premières annonces issues des Assises des Finances publiques lancées par le gouvernement le 19 juin ne font pas dans la dentelle. Le jour même du lancement de ces Assises (qui font suite à une revue des dépenses publiques lancées en début d’année), le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, faisait savoir que des économies, à hauteur de 10 milliards d’euros avaient d’ores et déjà été "identifiées". Et précisait-il, "c’est qu’une étape" d’ici 2027.

Mais selon le ministre, il n’est "pas question d’austérité, il est question de revenir à la normale", après la pandémie. A l’entrée de celle-ci, précédée d’années d’une politique de réduction de la dépense publique, les conséquences avaient pu être constatées cependant, entre autres sur les services publics de Santé, rendus exsangues par cette politique.

Le gouvernement qui prône une réduction sévère des dépenses publiques l’an prochain et prévoit de présenter à l’automne des projets de lois de finances pour 2024, (pour l’État (PLF) et la Sécurité sociale (PLFSS), portant 12 milliards d’euros d’économies au moins, intègrerait dans ces projets les premières mesures issues des Assises dans les champs de la Santé, du Logement, de l’Emploi ou encore de la politique fiscale en matière de carburants à énergie fossile.
Le prêt à taux zéro perd de la voilure

En matière de Logement, une réduction de la dépense à hauteur de deux milliards est visée à travers la suppression du dispositif Pinel (aide aux investisseurs qui achètent un logement pour le mettre en location) et, sans autres détails encore, une remise à plat du prêt à taux zéro (PTZ).

Créé en 1995 et destiné aux ménages modestes, le PTZ est soumis à des conditions de revenus entre autres. Ce prêt qui permettait de financer une partie de l’achat de sa résidence principale ne pourra plus être activé pour la construction/achat d’une maison individuelle neuve. En 2023, note des études, 30% de ces achats sont en partie financés par un PTZ. Lire la suite…