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InFO Finances Budget 2010 : A peine commencé, déjà amputé !

Le grand emprunt national, présenté par le gouvernement, a montré sa vraie nature le 20 janvier avec
la présentation au Parlement de la 1ère loi de finances rectificative 2010.

En imposant 500 millions d’euros d’annulation de crédits en 2010 sur les budgets des ministères
pour « neutraliser l’impact de la charge d’intérêt du grand emprunt national », ce projet de loi de
finances reprend en quelque sorte d’une main ce qu’il donne de l’autre et ceux sur les dépenses de
fonctionnement des ministères.

Les principales missions (au sens de la LOLF) impactées sont les suivantes :

• Recherche et enseignement supérieur 125 301 976

• Ecologie, développement et aménagement durable 113 309 411

• Solidarité, insertion et égalité des chances 60 769 717

• Gestion des Finances Publiques et des ressources humaines 59 184 971

• Défense 56 520 599

Le ministère du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’état est
donc l’un des cinq plus grands contributeurs.

Mais le ministère de l’économie, de l’industrie, et de l’emploi, aura également sa part d’amputation
avec 18 millions d’euros de crédits annulés, même si 7 milliards d’euros supplémentaires sont
ouverts au titre de la croissance des petites et moyennes entreprises et du développement de
l’économie numérique.

Les ministères de Bercy, et par conséquent la plupart des directions qui y sont rattachées, seront
donc les victimes collatérales de ce grand emprunt.

Alors que les insuffisances des moyens dans les services ne cessent d’être dénoncées avec vigueur
par FO Finances, le financement de ce grand emprunt national va venir dégrader encore un peu plus
la situation dans les services, et donc accentuer la dégradation des conditions de travail.

Les choix à venir pour la répartition de ces amputations budgétaires pourront influer entre autres sur
les moyens de fonctionnement, les prestations sociales, les crédits hygiène et sécurité, les
programmes informatiques.

Au travers de ce grand emprunt, c’est donc bien pour FO Finances une nouvelle attaque au service
public, aux agents publics.
Sommés de toujours faire plus avec moins d’effectifs et moins de moyens