Le
Courrier Picard
« La loi NOTRe (comme Nouvelle
Organisation Territoriale de la République) qui fixera la répartition
des compétences entre collectivités, n’étant pas adoptée à ce jour,
quid donc, des collèges et du transport scolaire, des rivières et des
politiques territoriales, du tourisme, du numérique, des aides sociales
et autres coups de pouce à la culture et aux sports ? Autant de sujets
sur lesquels intervenait jusqu’ici le Département, dont on ignore même
s’il existera encore au-delà de 2020 ! ». 2020, odyssée de l’espace
français...
La
Provence
Or, « la loi du 27 janvier 2014
désignait même le département comme "chef de file" en matière d’aide
sociale, d’autonomie des personnes et de solidarité des territoires. Le
coût financier de ses interventions représente plus de la moitié de son
budget de fonctionnement. Dans les Bouches-du-Rhône,
1,26 milliard
d’euros ont été consacrés en 2014 aux "familles et solidarités" pour un
budget total de 2,6 milliards d’euros. En Vaucluse, 278 des 547
millions d’euros de dépenses prévues au budget primitif 2015 sont
siglés prévention et action médico-sociale ».
Les
Dernières Nouvelles d’Alsace
Interrogé sur le « redécoupage en cours
des régions et compétences », Laurent Davezies, professeur au CNAM, le
Conservatoire
national
des arts
et métiers,
déplore que « la solidarité
entre les territoires d’un pays ne va plus de soi, elle n’est plus une
évidence » et que n’est pas été fait le « bilan des 30 ans de
décentralisation depuis 1984… Cette réflexion sur la solidarité entre
les territoires est essentielle au niveau français et européen.
L’Europe est en train de partir en morceaux, dans un monde où se
développent des grands ensembles comme les États-Unis, la Chine et
bientôt l’Inde dont le risque de fragmentation est très faible ». Gare
aux bombes à retardement et à fragmentation d’espaces.
Le
Monde
Il y a aussi des armes toxiques à
l’origine de « départements pris au
piège de taux d’intérêt démesurés ». Résultat : « alors que les
élections départementales mettent en lumière des situations budgétaires
problématiques, les "emprunts toxiques" s’invitent dans la campagne.
L’histoire de ces produits financiers et des affres dans lesquelles ils
ont plongé près de 1 500 collectivités publiques –communes,
départements, hôpitaux– commence dans les années 1990. Avec la
décentralisation, les collectivités voient leurs attributions augmenter
et s’endettent en recourant à des produits à la mode sur les marchés
financiers, des produits dits structurés. » Qui se révèlent fort
déstructurant à long terme.