Mobilisation contre la réforme des retraites - « On ne change pas un quintuplé qui gagne » (sic)

Une intersyndicale s’est réunie mercredi 1er février à Orléans. Les syndicats constatent la réussite de la journée de manifestations du mardi 31 janvier et se projettent sur les actions à mener les mardi 7 et samedi 11 février.

« On a envie de capitaliser ! C’est un terme qu’on n’a pas l’habitude d’employer », sourit David Sempé, délégué départemental Solidaires Loiret.

« Il y a vraiment une mobilisation, une détermination qui grandit. Nous, on s’était dit que si on faisait pareil le 31 janvier que le 19 janvier, ce serait pas mal. Si on faisait mieux, on serait super content. Bon, on a tout fait pour faire mieux, pour faire plus. Mais, au final, on a explosé les chiffres partout »

Tout le monde, y compris les syndicats, était en effet dans l’expectative quant à la suite du 19 janvier.

« Il y a une réelle volonté d’en découdre. C’est le gouvernement qui a décidé de commencer un rapport de force avec sa population et les syndicats, continue David Sempé. Et, en face, il y a du répondant. Et ce répondant tient. Parce que c’est vrai qu’on aurait pu imaginer une très grosse manifestation le 19 janvier, puis une baisse. Les gens se disant que c’était perdu d’avance… Eh bien non. Surprise ! Même si l’on sait qu’il faudra faire autre chose, d’autres actions, et se diversifier un petit peu ».

« On ne change pas un quintuplé qui gagne »

« On a été très agréablement surpris par cette mobilisation, ce qui montre le rejet massif de cette réforme », analyse, de son côté, Bruno Chirouse, secrétaire départemental de la FSU.

« On maintient la pression avec des entreprises dont certaines sont parties en grève reconductible. D’autres qui s’y mettent. C’est ce qui s’est passé le 31 janvier. On a eu des heureuses surprises avec des écoles primaires qui ont pris le relais d’autres qui étaient en grève le 19 janvier, et cela a donné un chiffre supérieur ».

Pour l’instant, dans le Loiret, on sait que le mardi 7 février sera une manifestation classique, aux mêmes horaires que le 31 janvier. « On est parti sur les cinq pôles (Orléans, Beaugency, Gien, Pithiviers et Montargis), on ne change pas un quintuplé qui gagne », lance Bruno Chirouse.

Pour le samedi 11 février, les réflexions sont en cours mais on sait d’ores et déjà qu’il y aura un rendez-vous à 14 heures devant la cathédrale d’Orléans. (sic)

Par Alban Gourgousse, La République du Centre du 1er février 2023