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Réformes des retraites : toujours mobilisés et déterminés, rendez-vous le 6 avril

La colère ne retombe pas contre la réforme des retraites que le gouvernement tente de faire passer en force. Pour la dixième journée d’appel à la mobilisation interprofessionnelle, si la mobilisation a enregistré un léger recul, il est très léger puisque plus de deux millions de manifestants déterminés ont encore défilé dans toute la France ce 28 mars ou participé à des actions pour faire reculer le gouvernement, à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales et de jeunesse. Une nouvelle journée nationale interprofessionnelle de grève et de manifestations est annoncée le 6 avril.

"On n’a pas le droit d’arrêter maintenant la mobilisation, c’est trop important, on doit montrer qu’on est là et qu’on ne lâche pas l’affaire. La main tendue du gouvernement c’est trop tard, on n’en veut plus, aujourd’hui c’est retrait de la réforme des retraites, point", prévient Stéphane, 38 ans, qui manifestait ce 28 mars dans le cortège parisien. Salarié chez Boulanger au service après-vente, il a été de toutes les journées de mobilisation interprofessionnelle. Les grèves lui ont fait perdre cinq jours de salaire en mars. "Mais je suis encore prêt à me serrer la ceinture pour gagner deux ans de retraite plus tard, assure le militant qui se dit motivé comme jamais. On défend aussi un modèle de société. Un jeune sur quatre ne trouve pas de travail et on veut faire travailler les vieux."

Renaud, 52 ans, est informaticien à l’AP-HP hôpitaux de Paris et élu FO à la commission consultative paritaire. Lui aussi a participé à toutes les journées d’actions nationales interprofessionnelles contre le recul de l’âge de départ à 64 ans et l’allongement de la durée de carrière. Pour tenir financièrement, ce contractuel fait grève par demi-journée. "Je me suis fixé comme limite trois jours et demi de grève par mois et jusqu’à présent, ça a été compatible avec les appels à la mobilisation", explique-t-il. Il se dit "dégoûté" par le passage de la réforme par 49.3 "La veille encore le gouvernement disait qu’il ne voulait pas utiliser cet arme constitutionnelle, j’ai horreur du mensonge", explique-t-il. Avec cette réforme, il ressent aussi "beaucoup d’injustice." "J’en suis aux trois-quarts de ma carrière et on change les règles en cours de route, poursuit-il. Je m’étais syndiqué à FO il y a huit ans par reconnaissance pour le travail syndical, mais désormais je lutte aussi pour moi-même et je compte sur les syndicats pour poursuivre la mobilisation."

Comme eux, plus de deux millions de manifestants déterminés, avec la jeunesse encore très présente, ont défilé dans toute la France pour cette dixième journée nationale interprofessionnelle d’actions contre la réforme des retraites, lancée par l’ensemble des organisations syndicales et de jeunesse. Des centaines de cortèges ont été organisés dans toute la France. Les manifestants étaient 450 000 à Paris. La mobilisation a aussi été forte en province avec 170 000 manifestants à Marseille ou 150 000 à Toulouse, 60 000 à Nantes, 45 000 à Grenoble, 20 000 à Amiens, comme à Montpellier, 10 000 à Béziers, 16000 à Tarbes, 15 000 au Puy-en-Velay, 12000 à Cherbourg, 10 000 à Angoulême, 5000 à Laval, ou encore 1500 à Mende.

Barrages filtrants et opérations escargot

A Nantes, la mobilisation a réuni 60 000 manifestants. Il n’y pas d’essoufflement. Dans le cortège, on sent que la colère et l’envie de gagner est toujours là affirme Michel Le Roc’h, secrétaire général de l’UD FO de Loire-Atlantique. Pour lui, "le gouvernement est de plus en plus isolé. Je ne vois pas comment il peut continuer à refuser de retirer cette réforme des retraites." En parallèle de la manifestation nantaise, des piquets de grève ont été installés devant quelques entreprises, comme Manitou ou au siège de Quo-Vadis à Carquefou.

A Brest, où le cortège a réuni 24 000 personnes, "les étudiants sont toujours là, aux côté notamment des agents des impôts, du service public des eaux du Ponant ou du CHU de Brest" note Catherine Créach, secrétaire générale de l’UD FO du Finistère. Lire la suite…