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23 mars 2023 : manifestions records en province

Un 49.3 ressenti comme une violence, le reproche fait à l’exécutif, dont au président de la République, d’une attitude de "mépris"… La mobilisation a battu des records d’affluence ce 23 mars dans toutes les villes de France. Jeunes et non syndiqués gonflent les rangs pour obtenir le retrait de la réforme des retraites.

Le passage en force du 49.3 pour adopter la réforme des retraites, le discours d’Emmanuel Macron sur France 2 et TFI le 22 mars banalisant la contestation et demandant en substance aux syndicats de tourner la page aura ravivé la colère des militants dans la France entière. Mobilisation "énorme", monde "impressionnant", en province, ces mots revenaient en boucle chez les militants FO ce 23 mars en cette 9e journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

Là où l’exécutif mise sur l’essoufflement, c’est l’inverse qui s’est produit. Dans les grandes, moyennes ou petites villes, les manifestations intersyndicales ont battu des records : 280 000 à Marseille, record "historique" à Bordeaux avec 110 000 manifestants, 75 000 à Lille. Ou encore 40 000 à Caen, 15 000 à Reims et à Périgueux, et même 2500 manifestants à Privas en Ardèche… A Nantes, FO a recensé 80 000 manifestants, soit plus que le 7 mars.

"Il y a eu énormément de monde dans les rues de Nantes, ça débordait de partout !" apprécie Michel Le Roc’h, secrétaire général de l’UD FO de Loire-Atlantique. "On sent que la colère est là, particulièrement depuis le recours 49.3 pour faire passer le texte. Le discours arrogant d’Emmanuel Macron a mis de l’huile sur le feu. Il ne veut pas reculer sur cette réforme ? Les salariés ont réagi en manifestant massivement" analyse-t-il. Dans le cortège nantais, les agents de la centrale de Cordemais (80 % de grévistes) ou les salariés de l’entreprise Manitou, grévistes de la première heure étaient présents.

Même écho à Marseille : "le cortège était impressionnant, il y a eu encore plus de monde que le 7 mars dernier. Il a fallu attendre plus d’une heure avant de pouvoir démarrer !" témoigne Franck Bergamini, secrétaire général de l’union départementale FO des Bouches-du-Rhône. En dehors des salariés du privé et des industries électriques et gazières, d’autres agents du secteur public ont grossi les rangs à Marseille, comme le syndicat de Cerema, établissement sous tutelle du ministère de la Transition écologique. Comme Michel Le Roc’h, Franck Bergamini estime que l’intervention d’Emmanuel Macron n’a fait qu’attiser la colère des manifestants, face "au mépris" du chef de l’État.

Etudiants et salariés non syndiqués entrent de plus en plus dans la danse

Après trois mois de contestation massive demandant le retrait de la réforme des retraites, le recours au 49.3 pour faire passer le texte ne passe décidément pas. Et dans toutes les régions. Dans le Finistère, malgré un temps maussade, le nombre de manifestants a bondi : 30 000 à Brest, 15 000 à Quimper. "Ça monte d’un cran" observe Catherine Creach, secrétaire générale de l’UD FO du Finistère. "A Brest, il y a eu encore plus d’étudiants dans le cortège. Les slogans des jeunes reflètent un fort sentiment de dégoût et soulignent mépris qu’ils ressentent de la part d’Emmanuel Macron depuis le 49.3". A Cholet dans le Maine-et Loire, où FO a recensé 4 500 manifestants, "pour la première fois, la jeunesse a rejoint le mouvement. Un lycée a été bloqué. Les organisations syndicales ont apporté du soutien, mais les jeunes ont construit eux-mêmes leur mouvement." Lire la suite…