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Réforme des retraites : pour son retrait, renforcer la mobilisation d’ici le 28 mars

"Le puissant rejet social de ce projet est légitime et son expression doit se poursuivre" a souligné le 23 mars au soir l’intersyndicale alors que la mobilisation pour cette 9e journée interprofessionnelle contre la réforme des retraites a rassemblé plus de trois millions de personnes dans les rues. Sans compter les formes d’actions multiples – dont de grèves et de blocages – sur tout le territoire.

"La mobilisation sociale s’accentue", "C’est l’heure du retrait" de cette réforme insistent les huit organisations de salariés, dont FO, et les cinq organisations de jeunesse signifiant la détermination du monde du travail et de la jeunesse et appelant à "une nouvelle grande journée de grève et de manifestation le 28 mars". Il est plus qu’urgent que l’exécutif procède au retrait de cette réforme. "La responsabilité de la situation explosive n’incombe donc pas aux organisations syndicales mais bien au gouvernement" rappelle l’intersyndicale qui adressera prochainement au conseil constitutionnel, "des contributions explicitant les raisons pour lesquelles cette loi doit être entièrement censurée".

"La foule n’a pas de légitimité" jugeait le président de la République, Emmanuel Macron le 22 mars au cours d’une intervention télévisée… En tout cas, depuis le mois de janvier, date du début de la mobilisation contre les retraites, la foule ne cesse de grossir. Le 23 mars, ce sont ainsi plus de trois millions de personnes, – des actifs, des jeunes, des retraités – qui dans plus de 300 cortèges et pour la 9e journée de mobilisation, ont défilé sur tout le territoire, à Paris (800 000 manifestants) et en province. Plus de trois millions ont ainsi répondu à l’appel de l’intersyndicale composée de huit organisations de salariés et de cinq organisations de jeunesse. Alors sauf à penser que les syndicats, autrement appelés interlocuteurs sociaux, n’ont rien de légitime…

Et c’est sans parler des grèves, nombreuses, massives depuis des jours et particulièrement ce 23 mars dans quasiment tous les secteurs professionnels. Des sites industriels, dont énergétiques, à l’arrêt et bloqués, des établissements scolaires et universitaires fermés et bloqués, des ports aux accès fermés et bloqués, des axes routiers avec leurs opérations escargots, des ronds-points occupés, des nombreux barrages filtrants, des transports (rail, routiers, urbains et interurbains, aérien) plus que "perturbés"… Ce 23 mars, cette foule de manifestants et de grévistes a demandé une fois de plus que l’exécutif entende sa demande : le retrait de la réforme adoptée à coup de 49.3, donc sans vote du Parlement, le 16 mars.

Cette réforme, qui fait actuellement l’objet de recours devant le Conseil constitutionnel, porte à 64 ans l’âge légal de départ en retraites et prévoit une accélération du calendrier concernant l’allongement de la durée de cotisation (réforme Touraine).

Une réforme illégitime

Les travailleurs et notamment les camarades FO se sont élevés contre ce projet de réforme "injuste et brutal" rappelait le 23 mars le secrétaire général de FO dans le cortège parisien. Et nous "considérons que la réforme (passée de force via un projet de loi de finances rectificative/PLFRSS, Ndlr) est illégitime". Tant le caractère massif des cortèges sur tout le territoire et une fois de plus en province dans les petites villes et celles de taille moyenne, ( 10 000 à Laval, 2 000 à Avranches, 17 000 à Montauban, 13 000 à Metz, 8000 à Annecy, 15 000 à St-Nazaire, 2 000 à Clisson, 3 000 à Aurillac, 14 000 à Reims, 40 000 à Caen, 55 000 à Grenoble,….) que le nombre élevées d’actions montrent la détermination sans faille à lutter contre cette réforme.

"Il n’y a que par la mobilisation et la grève qu’on obtiendra le retrait" insistait Frédéric Souillot. "Le président dit « la colère est légitime » mais il y a systématiquement recours aux forces de l’ordre. Un recours disproportionné. Et comparer trois jeunes qui brûlent des poubelles à des factieux où faire référence à ce qui s’est passé aux États-Unis au Capitole… C’est inadmissible".
Depuis cette utilisation du 49.3 et le rejet des deux motions de censure dont l’une à 9 voix près, la colère est montée encore d’un cran dans les rangs des travailleurs. Et en ce qui les concerne, et les jeunes sont de plus en plus engagés dans des manifestations journalières, spontanées.

Quant aux propos tenus par le chef de l’État la veille de ce nouveau temps-fort du 23 mars, ils ont agi comme l’huile sur le feu. Dans les cortèges, à Paris comme en province, nombreux manifestants, par leurs slogans et leurs banderoles, ont ainsi stigmatisé plus durement encore que lors les précédentes journées d’actions, le "mépris" montré par l’exécutif, notamment en focalisant sur celui du président de la République à l’égard des travailleurs et plus largement des citoyens. Lire la suite…