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A la veille du 15 mars : La mobilisation sans relâche contre la réforme des retraites

Appels à la grève, blocages de sites et ronds-points stratégiques, opérations escargot, manifestations… Les actions de protestation n’ont pas cessé et vont continuer contre la réforme des retraites, à la veille de la huitième journée de mobilisation nationale interprofessionnelle ce 15 mars, et alors que les prochains jours s’annoncent décisifs.

Depuis la journée historique du 7 mars où l’intersyndicale avait appelé à bloquer le pays, la mobilisation contre la réforme des retraites s’est poursuivie dans la détermination et sans relâche sur tout le territoire. Et le combat pourrait encore monter d’un cran car ces prochains jours seront décisifs. C’est en effet ce mercredi 15 mars que la commission mixte paritaire (CMP) se réunit au Palais Bourbon pour tenter de trouver un compromis sur le texte de la réforme des retraites. A cette occasion est programmée la huitième journée de mobilisation nationale interprofessionnelle, avec des appels à la grève et de multiples cortèges organisés de nouveau sur tout le territoire.

Et le 16 mars, journée décisive au Parlement, il est déjà prévu un rassemblement de tous secrétaires généraux et présidents des organisations syndicales devant l’Assemblée nationale qui liront une déclaration commune.

Partout, les salariés, du privé comme du public, sont mobilisés et déterminés dans la bataille contre la réforme. "Les cheminots sont au rendez-vous", se félicite Philippe Herbeck, secrétaire général de FO Cheminots. Des AG se tiennent tous les jours, et à chaque fois un appel à la reconduction de la grève est lancé. Selon le militant, depuis le 7 mars, 50 à 60% des trains sont supprimés chaque jour. Ce taux monte à 80% les jours d’appel à la mobilisation nationale interpro. A titre d’exemple, dans le Calvados, les cheminots ont reconduit à l’unanimité leur mouvement le 13 mars. Résultat, seul un train sur 6 circulait en région Normandie ce lundi, selon France 3. "La mobilisation atteint aussi des records chez les conducteurs de TGV, c’est la première fois qu’on voit autant de TGV bloqués dans le cadre d’un appel non catégoriel", ajoute Philippe Herbeck.

Les quatre terminaux méthaniers à l’arrêt

Dans le secteur de l’énergie, les salariés sont aussi très mobilisés et les baisses de production se poursuivent. Gravelines, Flamanville, Golfech, Tricastin, Blayais, Cattenom… "Les militants FO sont mobilisés dans toutes les centrales nucléaires. Toutes ont un piquet de grève et des tractages sont organisés. C’est le cas également dans l’ensemble des centres hydrauliques EDF, notamment dans les vallées alpines", expliquait Alain André, secrétaire général de la FNEM FO, ce 13 mars depuis le site EDF de Chatou, qui regroupe la R&D de l’électricien, où se tenait une AG. Ce 13 mars, les actions se poursuivaient également à la centrale thermique de Cordemais (Loire-Atlantique), bloquée depuis le 7 mars, mais aussi sur le site gazier de Storengy, à Germigny-sous-Colombs. Et le 14 mars, l’intersyndicale de la Compagnie nationale du Rhône (CNR), dont fait partie FO, a baissé la production de trois centrales hydroélectriques.

Côté gaz, les quatre terminaux méthaniers français - qui reçoivent les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) - étaient toujours à l’arrêt le 13 mars, et plus de 75 % des 14 centres de stockage sur étaient bloqués. "Si le mouvement se poursuit, il pourrait y avoir des tensions d’approvisionnement en gaz en fin de semaine, pour les industriels et les particuliers", commentait le militant FO. Déjà, les actions sont annoncées jusqu’à jeudi 16 mars….

Au niveau des raffineries de pétrole, la mobilisation à l’appel d’une intersyndicale se poursuit également, à l’exception du site de Notre-Dame de Gravenchon (Seine-Maritime), où le travail a repris. Partout ailleurs, "les raffineries sont à la plus basse allure, c’est le minimum technique avant l’arrêt total", explique Jean-François Vapillon, secrétaire fédéral chargé du secteur à la Fédéchimie FO. "Seules les expéditions liées au maintien de la sécurité des sites ont lieu, on lâche un peu de lest lorsque les réserves sont pleines." La poursuite de la mobilisation pour ces prochains jours était encore en discussion ce 14 mars. FO appelle à une poursuite de la grève jusqu’au 17 mars et la question d’un arrêt total des raffineries est posée. Lire la suite…