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Retraites : après ce 11 février, massif, rendez-vous le 16 février. Et si le gouvernement s’entête, un pays "à l’arrêt" le 7 mars

Avec 2,5 millions de manifestants dans toute la France, la quatrième journée nationale interprofessionnelle contre le projet de réforme des retraites du 11 février a de nouveau montré la détermination des travailleurs, actifs ou retraités, et des jeunes, à s’opposer au recul à 64 ans de l’âge légal de départ. Ce même jour, l’intersyndicale a annoncé "un pays à l’arrêt" le 7 mars si le gouvernement s’entête dans la surdité.

Un quatrième acte plus que réussi. Samedi 11 février, 2,5 millions de manifestants ont de nouveau battu le pavé en France pour une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, à l’appel de l’intersyndicale (huit organisations de salariés, dont FO et cinq organisations de jeunesse). Dans les quelque 230 cortèges formés sur tout le territoire, dans les grandes, moyennes et petites villes, les travailleurs, actifs ou retraités, ainsi que les jeunes, ont confirmé de manière massive qu’ils continuent d’exiger le retrait de cette réforme : 500 000 personnes ont manifesté à Paris, soit autant que la journée record du 31 Janvier. Ils étaient 100 000 à Toulouse, 70 000 à Nantes, 50 000 à Clermont-Ferrand, 15 000 à Lorient et à Perpignan, 7 000 à Metz, 1500 à Granville…

Un mouvement social d’ampleur dans tout le pays. Juste avant le départ du cortège parisien en fin de matinée, l’intersyndicale a confirmé l’appel à une cinquième journée d’actions le 16 février, veille de la fin de l’examen du texte à l’Assemblée nationale. Afin de souligner l’engagement très massif des travailleurs sur tout le territoire, les “N°1“ des organisations syndicales (secrétaires généraux et présidents) participeront ce jour-là à une manifestation en province, à Albi dans le Tarn.

Les syndicats, dont FO, se disent prêts "à durcir le mouvement", à "mettre le pays à l’arrêt le 7 mars" si le gouvernement et le parlement "restaient sourds" aux mobilisations massives. "Nous avons jusqu’au 7 mars pour mobiliser et mettre la France à l’arrêt. A moins que le gouvernement d’ici-là recule sur son projet" expliquait samedi midi sur BFM Frédéric Souillot, le secrétaire général de FO.

Le bras de fer s’accentue donc, alors que, les sondages ne cessent de le confirmer, la réforme est contestée par 70 % des Français. Si le gouvernement voit une "nécessité" dans sa réforme, le recul de l’âge à 64 ans et l’accélération du calendrier concernant l’allongement de la durée de la cotisation sont jugés intolérables par des millions de salariés.

Ambiance familiale… et résolue

"Ma pancarte est pourrie, ma retraite le sera aussi", "La retraite, c’est comme la galette, on la veut complète",… Dans le cortège parisien ce samedi, entre humour et colère, les pancartes des manifestants affichent clairement le rejet de cette réforme.

En ce début de week-end, certains sont venus avec les amis, d’autres en famille. C’est le cas de Sébastien, 47 ans, approvisionneur dans l’industrie pharmaceutique, venu avec sa femme Sandra et leur deux enfants en bas-âge, la petite dernière en poussette. Sébastien, syndiqué FO, veut stopper ce rouleau-compresseur : "si l’âge de la retraite recule à 64 ans, c’est la porte ouverte à d’autres réformes qui détruiront toujours plus nos acquis. Les gens précaires vont subir des baisses de pensions".

Un autre Sébastien, cadre jardinier à la mairie de Courbevoie, est lui aussi venu avec sa famille au grand complet : sa mère, sa femme Carole et leur fils Arnaud de 22 ans. A 50 ans, ce cadre a fait ses calculs. Si la réforme passe, il devra travailler jusqu’à 64 ans pour 1038 euros brut de pension "parce qu’il me manque des trimestres, et que les primes dans la Fonction publique ne comptent pas". Mais il pense surtout à ses équipes : "Être jardinier, ça peut paraître sympa. Mais je les vois : à 50 ans, ils ont le dos cassé, mal aux articulations. J’essaie d’adapter leur poste pour qu’ils portent moins de poids. C’est un métier dur. C’est impensable de vouloir faire travailler tous ces gens jusqu’à 64 ans !".

A 23 ans, son fils Arnaud, étudiant dans une école d’ingénieur en BTP, se sent concerné par cette réforme : "Je rejoins mes parents à chaque manif. Moi, ça va, si je deviens ingénieur, je n’aurai pas un métier pénible. Mais j’ai vu de vieux ouvriers travailler sur des chantiers, et tous ces gens là, ils ne peuvent pas travailler plus. Leur corps s’épuise !". Lire la suite…