Section du LOIRET
 Cité Administrative Coligny - Local FO - Bât F1
131 rue du Faubourg Bannier
45042 ORLEANS Cedex 1
 06-38-04-96-56  fo.drfip45dgfip.finances.gouv.fr

Exemplarité de l’Etat - « 9 actions à mener en matière d’égalité des droits et de diversité » (sic)

Sandrine Staffolani :
« L’État doit se montrer exemplaire en matière d’égalité »

Fraîchement nommée haute fonctionnaire en charge de l’égalité des droits et de la diversité au sein du ministère de la Transformation et de la Fonction publiques, Sandrine Staffolani détaille ses priorités à ce nouveau poste.

► Vous venez d’être nommée à un poste nouvellement créé afin de prendre en charge les questions d’égalité des droits et de diversité au sein du ministère de la Transformation et de la Fonction publiques. En quoi cette nomination était-elle nécessaire ?

« Le ministre Stanislas Guerini a souhaité qu’un haut fonctionnaire dispose d’une lettre de mission claire sur ces sujets, avec l’objectif d’avoir des rendus pour avancer de manière concrète. Dans un premier temps, ma mission va consister à établir des diagnostics sur les différents champs qui m’ont été confiés. J’ai, au menu de ma feuille de route, 9 actions à mener en matière d’égalité des droits et de diversité et il est vrai que jusqu’alors, personne n’avait été nommé de manière aussi formelle pour se pencher dessus. Le champ de ma mission va irriguer l’ensemble des politiques du ministère et notamment les politiques RH au sein de la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP), de la direction interministérielle du numérique (Dinum) et de la direction interministérielle de la transformation publique (DITP). Cela dénote, à mon sens, une véritable volonté d’exemplarité en matière d’égalité des droits. »

► Pouvez-vous revenir sur les 9 actions figurant au menu de votre feuille de route ?

« Je serai chargée de la mise en œuvre de l’accord du 30 novembre 2018 autour de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes dans la fonction publique. Avec, en ligne de mire, l’objectif de coordonner les négociations en vue de la signature d’un nouvel accord en 2023. Je serai aussi amenée à conduire les travaux afin d’actualiser l’état des lieux en matière d’égalité professionnelle et de diversité dans l’ensemble des politiques relevant du ministère et d’élaborer la nouvelle feuille de route ministérielle en matière d’égalité pour la période 2024-2026. Je travaillerai également sur les indicateurs de performance des programmes budgétaires relatifs à l’égalité femmes-hommes, autour de mesures pour favoriser l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. Avec un accent mis sur la mixité des métiers, l’articulation des temps de vie, une meilleure prise en compte de la parentalité, la prévention et la lutte contre les discriminations ainsi que l’égalité des chances. Je serai, par ailleurs chargée de contribuer aux travaux du comité interministériel sur l’égalité entre les hommes et les femmes, à la déclinaison opérationnelle des plans de lutte contre les discriminations LGBT+ et contre le racisme et l’antisémitisme ; de suivre les travaux sur le renforcement de la prise en compte de la question des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes. Mon objectif sera également de favoriser l’implication de l’ensemble des services dans la mise en œuvre de ces politiques. »

► Si l’on se concentre sur la partie égalité professionnelle, il semble que les choses évoluent lentement, notamment en matière d’égalité salariale. Quels sont les leviers qu’il est nécessaire d’activer, selon vous ?

« En matière d’égalité professionnelle, il est toujours possible de s’améliorer. Et il est essentiel de réaffirmer l’importance de l’exemplarité de l’État en la matière. Le ministre est également attaché à ce que l’on avance rapidement sur les thématiques de la mixité des métiers, de la parentalité et de la bonne articulation entre les vies professionnelle et personnelle. Il y a encore beaucoup à faire autour de ces questions. Si l’on revient sur l’égalité professionnelle, le dernier rapport sur l’état de la fonction publique, publié la semaine dernière, montre que les choses progressent et que l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes tend à se réduire depuis dix ans, mais on peut évidemment toujours faire mieux. Sur ces questions, l’enjeu prioritaire est, selon moi, de s’approprier les dispositifs pour faire changer les cultures. » (sic)

Propos recueillis par Marie Malaterre

Par Marie Malaterre, acteurspublics.fr le 14.11.2022