Section du LOIRET
 Cité Administrative Coligny - Local FO - Bât F1
131 rue du Faubourg Bannier
45042 ORLEANS Cedex 1
 06-38-04-96-56  fo.drfip45dgfip.finances.gouv.fr

Lancé en 2010, le service civique continue de prendre de l’ampleur, et notamment dans les services publics

Les jeunes satisfaits de leur service civique dans le secteur public

Si les associations et services de l’État semblent prendre toute leur part en matière d’accueil de jeunes en service civique, les collectivités territoriales et ministères peuvent encore s’impliquer davantage dans le dispositif.

Lancé en 2010, le service civique continue de prendre de l’ampleur, et notamment dans les services publics. C’est du moins le bilan que dressent l’association Unis Cité et l’Agence du service civique. Ainsi, en 2021, 143 000 jeunes en service civique ont été déployés dans le secteur public. Un chiffre moins élevé que prévu, en raison des difficultés de recrutement post-crise sanitaire et aussi de la concurrence d’autres dispositifs. Pour comparaison, il s’élevait à 140 000 en 2018 et 2019.

La majorité de ces jeunes ont été accueillis dans des associations. Les services de l’État viennent en deuxième place en matière d’accueil, suivis des établissements publics. Les jeunes en service civique dans le secteur public représentent désormais 37,9 % des jeunes volontaires engagés chaque année.

Le bilan nous apprend également que les femmes sont plus nombreuses parmi les jeunes engagés en service civique dans le secteur public qu’elles ne le sont pour l’ensemble du service civique : 71 % contre 61 % des jeunes engagés au total. Par ailleurs, le secteur public accueille davantage de jeunes moins diplômés ou juste bacheliers, avec seulement 27 % de diplômés du supérieur contre 35 % pour l’ensemble des jeunes en service civique. Il accueille, par ailleurs, moins d’enfants de cadres supérieurs que la moyenne et a contrario, davantage d’enfants d’ouvriers et d’employés.

Autre élément important, à l’issue de leur service civique dans le secteur public, les jeunes engagés sont près de 70 % à être en études, formation, emploi, stage ou alternance, contre 73,2 % pour l’ensemble des volontaires. Un taux légèrement inférieur pouvant s’expliquer par la présence du nombre plus important de jeunes peu ou pas diplômés.

Fixer des objectifs par ministères

Par ailleurs, d’après l’enquête de satisfaction post-service menée par l’Agence du service civique en 2021, 92 % des jeunes engagés au sein d’une structure publique sont satisfaits ou très satisfaits de leur expérience, un taux équivalent à celui relevé pour l’ensemble des jeunes engagés.

L’enquête met également au jour un certain nombre de bonnes pratiques destinées à améliorer l’efficacité du dispositif. Parmi elles, la nécessité de poursuivre l’effort de formation des tuteurs et de prévoir une valorisation spécifique, mais aussi d’ancrer le service civique dans les projets et pratiques des établissements d’accueil. Unis Cité recommande également de continuer à fixer des objectifs quantitatifs par ministères, mais aussi de renforcer les actions pour un déploiement plus important du service civique dans les collectivités territoriales, de développer massivement l’intermédiation par les associations expertes du service civique en veillant à l’animation territoriale.

Il est aussi préconisé de faire adopter une loi de programmation pour acter l’objectif d’universalisation du service civique ainsi que des financements spécifiques à chaque ministère pour garantir la qualité du service civique dans le secteur public, mais encore de faire adopter tous les cinq ans par le Parlement, sur proposition du Conseil économique, social et environnemental, les grandes causes sur lesquelles les jeunes du service civique devront être mobilisés en priorité. (sic)

Par Marie Malaterre, acteurspublics.fr du 5.10.2022