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Suppressions d’emplois : alors maintenant, si même le FMI s’en mêle !

Le FMI appelle à réduire les effectifs de la fonction publique

Dans un rapport publié ce 21 novembre, le Fonds monétaire international (FMI) appelle la France à mieux cibler ses aides face à la crise énergétique et, surtout, à s’engager rapidement dans un mouvement de réduction de la dépense publique.

Le Premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, l’avait martelé à de nombreuses reprises ces derniers temps, s’agissant des dépenses engagées en réponse à la crise sanitaire : Le « quoi qu’il en coûte, c’est fini et ce doit être fini ». C’est aujourd’hui au tour du Fonds monétaire international (FMI) d’alerter sur le niveau des dépenses engagées par l’État français cette fois pour faire face à la crise énergétique.

« Nous avons soutenu le « quoi qu’il en coûte » mais il est temps d’y mettre un terme », a souligné le chef de la mission du FMI pour la France, Jeffrey Franks, lors de la présentation, lundi 21 novembre, de la dernière évaluation économique du pays réalisée par le fonds.

Dans un premier temps, l’institution de Washington appelle ainsi à « mieux cibler les mesures de soutien destinées à contrecarrer le choc énergétique ». Avant de « s’appuyer (…) dans les années suivantes », sur des « réformes structurelles sur les dépenses ».

Plusieurs réformes structurelles 

Selon le FMI, la France devrait notamment profiter de la fin progressive des aides accordées dans le cadre de la crise du Covid-19 pour commencer à réduire son déficit en 2023 : « Il est justifié de commencer la consolidation budgétaire en 2023 », fait-il valoir.

Or, explique le FMI, le projet de loi de finances pour 2023 « ne cible pas une réduction du déficit » et reporte au contraire l’ajustement budgétaire à 2024. L’institution internationale appelle donc la France à réduire davantage ses dépenses publiques.

Comme à son habitude, le FMI avance plusieurs pistes de « réformes structurelles », dont une réforme des retraites (avec un allongement de l’âge légal de départ à la retraite) ou la suppression de niches fiscales. Il plaide également en faveur d’une « réduction des doublons » entre l’État et les collectivités ou encore d’une « rationalisation » des effectifs de la fonction publique, alors que l’exécutif français mise aujourd’hui plutôt sur une stabilité de ces effectifs sur la durée du quinquennat. (sic)

Par Bastien Scordia, acteurspublics.fr, le 22.11.2022