Section du LOIRET
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Près de 4 emplois supprimés par jour ouvré !

Comme un symbole

Le 19 décembre 2022 à 9h30 est convoqué le dernier Comité Technique de Réseau de l’année et le dernier en tant que tel, puisque le Comité Social d’Administration de Réseau (CSAR) le remplacera à partir de janvier.

Il restera comme un concentré de ce qu’on désigne pudiquement par le terme de dialogue social. Il symbolisera le mandat qui s’achève : encore des suppressions d’emplois et encore du mépris alors même que les personnels par leurs suffrages viennent de renforcer la légitimité de leurs représentants à plus de 70 %.

F.O.-DGFiP considère qu’il n’est pas sérieux de convoquer une instance majeure avec huit points à l’ordre du jour, et non des moindres, en période de vacances scolaires, un lundi à 9h30 avec des délégations essentiellement provinciales alors même que cette difficulté avait été signalée plusieurs mois à l’avance.

F.O.-DGFiP considère qu’il est intellectuellement malhonnête d’associer aux suppressions d’emplois, sujet traditionnellement et nécessairement conflictuel, des thématiques complémentaires aux seules fins d’éviter d’avoir a en débattre. Alors que chaque année à même époque nous dénonçons ces artifices probablement considérés comme des habiletés. Ces points doivent être réinscrits à l’ordre du jour d’un CSAR.

Cela fait déjà quelques années que la DGFiP multiplie les mesquineries diverses et variées de cet ordre à l’encontre des représentants du personnel ; cette fois elle s’exonère de surcroit des dispositions réglementaires en matière de communication des documents.

Comment expliquer que l’intégralité des documents ne soient pas transmis dans les délais mais seulement le 14 décembre à 18h17 pour trois d’entre eux (Rapport Social Unique, Bilan de la formation professionnelle, prime d’attractivité), et obligeant la Direction Générale à envoyer une rectification le 16 décembre à 10h38, à J-1 ouvré de l’instance, pour le point sur les emplois 2023 qui s’avérait erroné dans sa première mouture du 9 décembre.

Parmi les coquilles rectifiées sur les fiches emplois PLF 2023 on n’ose imaginer les perturbations engendrées par ces atermoiements dans les directions territoriales concernées (Hautes Alpes, La Réunion) et l’invraisemblable oubli des collectivités d’outre-mer (COM) dans l’évolution globale des emplois !

Sur les emplois, le PLF 2023 continue de récompenser bien peu glorieusement notre direction en la consacrant pour la énième année consécutive meilleure contributrice officielle de suppressions d’emplois dans toute la fonction publique d’État !

F.O.-DGFiP rappelle que nous avons connu 25 000 suppressions d’emplois depuis 2010 et que ce sont bien 850 suppressions d’emplois de trop en 2023 au vu des difficultés majeures que rencontrent les collègues actuellement aux prises avec des réformes qui déstructurent et désorganisent comme jamais les services et les missions. Les ministres ont beau jeu de vouloir minimiser le nombre des suppressions d’emplois, mais, pour F.O.-DGFiP, il n’en demeure pas moins que ce sont l’équivalent des effectifs de directions territoriales telles que le Morbihan, le Puy-de-Dôme, les Pyrénées Atlantiques, le Haut Rhin ou encore la Loire qui disparaissent une fois de plus de la carte en 2023.

850 emplois supprimés est incontestablement le plus bas niveau de suppressions depuis très longtemps ce qui, au passage, est un formidable aveu, mais cette prétendue bonne nouvelle fait tout de même disparaître près de 4 emplois par jours ouvrés ! Quelle structure privée ou public supporterait un tel traitement sur des décennies ?

Les catégories B et C continuent de supporter la très large majorité des suppressions d’emplois au nom de prétendus gains de productivité. S’ajoute à cela la poursuite de relocalisation bien éloignées des vertueuses intentions affichées ou des redéploiements sans une once de concertation. Ou sont les réarmements annoncés ? ou est l’ambition proclamée ?

Dans un pays fracturé comme jamais, à l’heure ou la dépression a remplacé le cancer comme première cause d’arrêt maladie dans toute la fonction publique, à l’heure ou chacun s’interroge sur le manque d’attractivité, cette politique globale et continue de rétractation du service public comme s’il n’était qu’une suite de processus à rationaliser ad nauseam finira par nous conduire au pire. Lire la suite…