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Selon le COR, défendre que les niveaux des systèmes de retraites sont trop ou pas assez élevés ne dépend que d’une « préférence politique » ! (sic)

Circulaire confédérale
Rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR)

Chères et chers camarades,

Le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) a publié ce jeudi 15 septembre 2022 un nouveau rapport sur l’état de notre système de retraite. Dans la foulée, le Ministre du travail, M. Olivier Dussopt, a organisé une première rencontre avec les organisations syndicales et patronales pour présenter les conclusions que le Gouvernement tirait de ce rapport, lundi 19 septembre.

Cette circulaire vise à faire ressortir les principaux éléments du rapport du COR et la teneur de la discussion avec le ministre.

Sur la situation financière du régime

L’état de notre système de retraite est loin d’être inquiétant. Un excédent de 900 millions d’euros a été dégagé en 2021, malgré la crise sanitaire, portant le total du surplus à 3,2 milliards d’euros. Si le solde global du régime risque de se dégrader faiblement et de manière contrôlée après 2023, il reviendrait à l’équilibre après 2030.

De plus, la part des dépenses en matière de retraite dans le PIB resterait stable voire diminuerait entre 2021 et 2070. Malgré l’évolution démographique défavorable (augmentation du nombre de retraités dans les années à venir). Celle-ci est contrebalancée, d’une part, par le recul de l’âge de départ à la retraite qui passera de 62 ans à 64 ans du fait des réformes passées. Et, d’autre part, par la moindre augmentation du niveau de vie des retraités relativement aux actifs.

Si le système de retraite devait connaitre une période de situation déficitaire, celle-ci resterait faible et tout à fait contrôlée. De 2022 à 2032, le déficit irait de -0,5 point à -0,8 point de PIB en fonction de la convention et du scénario retenu.

Le COR indique qu’il ne se positionnera pas sur le choix du dimensionnement du système de retraite.
Selon lui, défendre que les niveaux soient trop ou pas assez élevés ne dépend que d’une « préférence politique ». Cependant, il souligne que les résultats de ce rapport ne valident pas le bien-fondé des discours qui mettent en avant l’idée d’une dynamique non contrôlée des dépenses de retraite.

Sur le pouvoir d’achat des retraités

Par ailleurs, le COR rappelle la forte perte de pouvoir d’achat des retraités. Les modalités d’indexation ont pour conséquence de creuser les écarts entre les pensions (à la fois celles des personnes actuellement à la retraite et celles des retraités futurs) et les revenus d’activité.

Qu’il s’agisse du secteur privé ou public, le taux de remplacement médian diminue de presque 5 points entre les générations 1938 et 1948, passant de 79,2 % à 74,5 %. Pour le COR, le niveau de vie des retraités va diminuer sur le long terme. Un retraité sur dix dispose d’un niveau de vie inférieur à 1 128 euros par mois et par unité de consommation (soit un peu plus que le seuil de pauvreté relatif à 60 % du niveau de vie médian des Français, égal à 1 102 euros par mois et par unité de consommation en
2019).

Les écarts de pension restent élevés entre les femmes et les hommes, particulièrement dans le secteur privé. Lire la suite…