Section du LOIRET
 Cité Administrative Coligny - Local FO - Bât F1
131 rue du Faubourg Bannier
45042 ORLEANS Cedex 1
 06-38-04-96-56  fo.drfip45dgfip.finances.gouv.fr

Statut de la fonction publique : un facteur d’inquiétude pour les jeunes, selon le ministre Guerini

Le salon “Choisir le service public” se tenait ce jeudi 4 mai à Paris. C’est le premier salon national de l’emploi public organisé depuis 2016. Pour renforcer l’attractivité du secteur public, notamment auprès des jeunes générations, le gouvernement met en avant la capacité de la fonction publique à “bouger”. L’exécutif entend aussi “fidéliser” les nouveaux entrants.

Redorer l’image des métiers publics pour remédier au déficit d’attractivité de la fonction publique. C’était l’objectif du gouvernement au travers du salon “Choisir le service public” organisé ce jeudi 4 mai à Paris, le premier salon national de l’emploi public organisé depuis 2016. L’exécutif a d’ailleurs profité de ce salon pour lancer une vaste campagne de valorisation des métiers de la fonction publique, au sein de laquelle 58 000 postes sont actuellement à pourvoir.

Quelque 5 000 personnes s’étaient inscrites à cet événement, dont 45 % de demandeurs d’emploi, 15 % d’étudiants et 40 % de personnes en reconversion, issues du secteur public comme du secteur privé. “Il y a une cible assez évidente, ce sont les jeunes générations, explique le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini. L’enjeu de la démographie dans la fonction publique est trop souvent sous-estimé dans le débat public.” C’était d’ailleurs l’un des fondements invoqués par le gouvernement pour sa réforme des retraites, confirme le ministre, en soulignant qu’“on compte aujourd’hui 0,86 fonctionnaire actif pour 1 fonctionnaire retraité.”

Fidélisation et titularisation
Outre cet enjeu d’attractivité auprès des jeunes générations, indique Stanislas Guerini, “nous avons aussi à créer des opportunités pour les demandeurs d’emploi et les gens en reconversion, mais également à convaincre des gens en deuxième partie de carrière de rejoindre le secteur public”.

Avant de convaincre les gens de rejoindre le secteur public, encore faut-il pouvoir dépasser les a-priori de certains. Et le ministre le concède : “Chez les jeunes, il peut y avoir une forme d’appréhension à se dire qu’ils vont entrer dans un système où ils se retrouveront pieds et poings liés. Le statut, que je défends et qui était par le passé un facteur d’attractivité avec l’emploi à vie, est presque devenu un facteur d’inquiétude pour les jeunes, qui craignent de ne pas avoir suffisamment de liberté dans leur parcours professionnel.”

Or “tout est possible”, via le recrutement de titulaires ou de contractuels, promet Stanislas Guerini. Et d’afficher la volonté du gouvernement de “fidéliser” les nouveaux entrants, mais aussi de les titulariser dans le cas où il s’agirait de contractuels.

Métiers du quotidien
Au-delà, avec ce salon et sa campagne de communication, le gouvernement veut mettre en avant la capacité de la fonction publique à “se transformer, (à) se moderniser (et à) bouger” sur des “sujets essentiels” (diversité, égalité entre les femmes et les hommes, transition écologique, apprentissage, conditions de travail, parcours professionnels…). “Il ne faut pas se résoudre à un discours tourné autour de la réduction des effectifs ou d’une fonction publique qui serait ankylosée et ne bougerait pas, tonne Stanislas Guerini. Certes, le chemin est encore long mais le travail de modernisation et de transformation est en cours. On ne peut plus être dans le « fonctionnaire bashing »".

Pour ce faire, selon le ministre, il est nécessaire d’avoir une “approche globale” de la fonction publique, en mettant en avant ses métiers “de manière très concrète”. L’inverse, à ses yeux, des campagnes passées de promotion de la fonction publique : “On a beaucoup fait de campagnes soit un peu éthérées sur le sens, soit très pointues, en montrant des métiers que personne n’exerçait, comme celui d’un astronaute qui tourne un bouton dans la station spatiale […]. Il faut désormais montrer des métiers du quotidien”.

PAR BASTIEN SCORDIA
4 mai 2023,
Acteurs Publics, Lire l’article