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« Torpillage en règle » de la QVT dans les services - Le ministre Stanislas Guerini prône un management de la Fonction Publique à la mode des entreprises privées !

Vers des plans d’intéressement dans la fonction publique ?

Lors d’une audition à l’Assemblée ce mercredi 26 octobre, le ministre Stanislas Guerini est revenu sur le futur chantier des carrières et des rémunérations dans la fonction publique. Il a réaffirmé l’intention de l’exécutif de « mieux récompenser l’engagement individuel et collectif » dans la fonction publique. La notion de « plans d’intéressement » n’est « pas un gros mot », a-t-il ajouté.

C’était le grand oral de Stanislas Guerini devant l’Assemblée nationale. Auditionné par la commission des lois dans le cadre du projet de loi de finances pour 2023, ce mercredi 26 octobre, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques a détaillé sa feuille de route devant les députés. L’occasion pour Stanislas Guerini de revenir sur ses 3 « priorités », à savoir l’accessibilité des services publics, la transition écologique et, bien entendu, l’attractivité de la fonction publique.

« Soyons clairs, le chantier de l’attractivité est devant nous, l’attractivité de la fonction publique se joue sur la fiche de paie mais pas seulement », a-t-il affirmé lors de son audition avant de revenir, sans surprise, sur le futur chantier des carrières et des rémunérations annoncé par Emmanuel Macron et prévu pour 2023. Les discussions sur le sujet débuteront en effet après les élections professionnelles de décembre prochain.

« Des choses ne tournent plus très rond »

« Nous devons avoir un chantier beaucoup plus systémique que les décisions paramétriques prises récemment », a-t-il développé en référence notamment au dégel du point d’indice intervenu en juillet dernier. « On va se donner un semestre pour essayer d’aboutir sur ce chantier des carrières et rémunérations ».

Devant les députés, le ministre a notamment pointé des « difficultés » pour les jeunes lorsqu’ils sont embauchés dans la fonction publique. « Des choses ne tournent plus très rond dans notre mécanisme de rémunération », a-t-il affirmé : « par exemple, quand on démarre en bas de grille de catégorie C, on va passer 9 ans à franchir des échelons sans voir d’augmentation de ses rémunérations parce que les grilles ont été assez largement écrasées par l’augmentation du salaire minimum et, pour la fonction publique, du minimum de traitement. Ce n’est pas un très grand facteur d’attractivité ».

Autre exemple évoqué par Stanislas Guerini, le cas d’un début de carrière en bas de grille de catégorie B ou de catégorie C. « On est à 0,6% d’écart de différenciation (de rémunérations, ndlr) », a-t-il indiqué. « On est allé au bout d’un certain système ». Lire la suite de l’article sur acteurspublics.fr du 27.10.2022

En lien avec le sujet, lire ou relire l’article de Christelle Brun du 12.09.2022 : « La qualité du travail est le ciment d’un collectif de travail efficace »