Entretien professionnel 2023 - « ESTEVE » remplacera « EDEN-RH » - Plus de souplesse mais certains « critères binaires » lourds de conséquences en termes de possibilités de promotions !

La fin d’année va être mouvementée dans les services RH de la DGFIP. Après le déploiement de Mouv’RH début novembre, suivra Passerelle et la montée en puissance du dossier individuel de l’agent (DIA).

Le début d’année prochaine s’inscrira dans la même logique avec le déploiement d’ESTEVE qui remplacera, dans le cadre de la prochaine campagne d’entretien professionnel l’application EDEN RH. Le groupe de travail du 19 octobre avait donc l’ambition de présenter la nouvelle venue !

• Pour rappel, tous les recours portant sur l’entretien professionnel relèvent des CAPN (idem pour les CCP en charge des contractuels),
• une application unique pour tous les agents de la DGFIP, indépendamment du grade et du statut puisque l’entretien professionnel des contractuels sera désormais géré par ESTEVE.

Cette application a été développée par le Centre Interministériel de Service Informatique relatifs aux Ressources Humaines (CISIRH) et est utilisée par 23 ministères et organismes organismes, soit 230 000 agents. En 2023, c’est donc avec l’arrivée de la DGFIP près de 100 000 agents supplémentaires dont la procédure d’entretien professionnel relèvera d’ESTEVE.
En 2022, les AFIP/AGFIP ont été les premières populations à rejoindre le nouvelle application. Au niveau de notre ministère, le Secrétariat Général et le Service des retraites de l’État (SRE) utilisent déjà ESTEVE depuis un certain temps.

Si ESTEVE relève de l’interministériel, la DGFIP s’engage sur le fait que :

• sur la forme, le modèle de CREP que vous découvrirez dans ESTEVE sera inspiré de celui que vous connaissez actuellement,
• sur le fond, le décret du 28 juillet 2010 relatif aux conditions générales de l’appréciation de la valeur professionnelle des fonctionnaires de l’État est respecté intégralement. Ce point embarque notamment les conditions de signature électronique dans le cadre de la procédure.

C’est là que, pour F.O.-DGFIP, les choses se pimentent un peu. Nous nous doutions qu’un produit qui entre dans la cour de l’interministériel redistribuerait les cartes des acteurs. En la matière, un tableau vaut mieux qu’un grand discours :

Jusqu’alors le rôle de l’autorité hiérarchique (AH) était occupé dans bien des cas par le directeur local. A l’exception des cas litigieux, ce dernier avait bien souvent tendance à valider « en bloc » sans prendre connaissance des CREP.
Désormais c’est le ruissellement tant espéré dans bien des domaines qui va concerner la campagne d’évaluation professionnelle puisque l’autorité hiérarchique sera le N+1 de votre SHD.
Ainsi, dans les services importants, des collègues pourront avoir comme AH un encadrant qui sera le SHD d’un autre collègue et inversement. Sur ce point, F.O.-DGFIP dénonce le fait que les évaluations ne soient pas délocalisées ne serait-ce qu’au niveau de la direction. La direction générale s’engage à former 10 000 formateurs sur une demi journée. Ces derniers auront pour mission d’assister tous les SHD sur les enjeux de l’évaluation professionnelle.
Dès lors, au regard des enjeux que l’entretien professionnel peut avoir sur vos promotions et vos mobilités dans le cadre des Lignes Directrices de Gestion (LDG), le seul recours en dehors de l’AH sera celui de la CAPN. A noter, qu’à ce jour, l’évaluation professionnelle n’entre pas dans le périmètre des compétences de la médiation à la DGFIP. Lire la suite…