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« L’aménagement des espaces de travail est de plus en plus prégnant chez les employeurs publics » (sic) - Nous l’avions en effet remarqué à la Cité Coligny avec le « P348 »…

Dans le secteur public,
« flex office » n’est plus un gros mot

Si le mouvement était déjà en marche, la crise sanitaire a totalement rebattu les cartes en matière d’aménagement des espaces de travail dans la fonction publique. Un élément de plus en plus pris en compte par les employeurs dans le cadre de leur transformation managériale.

Pour la première année, Parella, spécialiste en matière d’aménagement des espaces de travail en partenariat avec l’institut de sondages CSA, a réalisé un focus sur le secteur public concernant l’évolution des modes et des espaces de travail. Il en ressort, en premier lieu, que si les structures publiques souffraient d’un léger retard en matière de prise en compte de l’organisation des bureaux et de l’intégration de cette notion dans leur stratégie, elles semblent le rattraper. À noter que le panel de répondants comprenait à la fois des dirigeants, directeurs généraux et DRH, mais aussi des agents des trois versants de la fonction publique.

« Sur le secteur public, au global, les chiffres sont dans la tendance nationale », constate Doriane Bettinger, directrice du pôle « People et transformation » chez Parella. « On ne relève aucun écart marqué, les transformations sont alignées, parfois plus timides dans le public avec des dispositifs en cours de test, mais on remarque que les transformations des modes de travail sont similaires ». L’occasion aussi de mettre en avant le fait que le sujet de l’aménagement des espaces de travail est de plus en plus prégnant chez les employeurs publics, avec une prise de conscience de son importance pour accompagner les transformations managériales. « Les acteurs du secteur public savent qu’il est nécessaire d’accélérer sur ce sujet », précise Doriane Bettinger.

Les locaux, levier d’attractivité

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les employeurs publics ne sont pas très nombreux à affirmer avoir du mal à faire revenir les collaborateurs au bureau. Le taux est de 8 % au niveau national et de 10 % pour les dirigeants du secteur public. De l’autre côté, 77 % des agents publics interrogés déclarent aimer venir au bureau. Un chiffre qui atteint 75 % dans les entreprises privées. Un constat assez étonnant qui montre que la crise sanitaire est désormais derrière nous et que malgré le télétravail généralisé, la présence au bureau reste un incontournable de la vie professionnelle.

« Cette donnée nous a beaucoup surpris car dans le cadre des rendez-vous que nous pouvons organiser avec des employeurs publics, les locaux sont bien souvent assez vides », confesse Doriane Bettinger. « Les dirigeants en charge de projets immobiliers dans le public ont tout à fait conscience que les locaux constituent aujourd’hui un véritable levier d’attractivité pour les équipes ». D’ailleurs, 65 % des dirigeants et 72 % des agents ne voient pas le futur sans bureau physique.

Proposer une nouvelle expérience au bureau

Les résultats du baromètre mettent en avant une véritable prise de conscience du rôle que va jouer le bureau dans la vie professionnelle des agents, avec la nécessité de marquer une véritable différence avec le domicile – 80 % des personnes interrogées valident cet item. Dans ce contexte, 70 % des agents du secteur public précisent que l’aménagement des bureaux aura un rôle à jouer dans leur envie de rester dans la structure. « D’une manière générale, les années précédentes, la tendance n’était pas marquée de manière aussi forte », souligne Doriane Bettinger.

Ainsi, pour 55 % des dirigeants, les locaux de travail constituent un atout concurrentiel, 84 % les voient comme un élément prioritaire, 79 % sont conscients qu’ils doivent proposer une expérience à la fois différente et plus enrichissante que le domicile. Par ailleurs, 93 % des dirigeants publics interrogés pensent que l’aménagement de leurs locaux a un impact sur le bien-être des collaborateurs, 83 % sur l’image de leur structure, 82 % sur la performance des collaborateurs et 70 % sur le recrutement et la fidélisation.

Changement de vision sur le « flex office »

Une autre tendance montre aussi le virage que peut prendre le secteur public en matière d’organisation des espaces de travail, c’est celle du « flex office ». Alors qu’il y a encore trois ans, il y avait très peu d’initiatives de cette nature et que le mot était même tabou, la pratique se démocratise petit à petit. Ainsi, 22 % des agents publics déclarent être en « flex office » contre 28 % des salariés au niveau national. Ce chiffre atteint 18 % si l’on considère uniquement les dirigeants.

« Il y a encore quelques années, dans le cadre des rendez-vous auxquels je pouvais participer dans les ministères et autres institutions, le mot « flex office » n’était même pas entendable », assure Doriane Bettinger. On assiste véritablement à un changement de vision sur ces pratiques avec, tout de même, encore des marches à gravir, notamment des étapes intermédiaires pour passer à la généralisation du « flex office », mais désormais, le principe n’est plus considéré comme barbare. 

Il ressort enfin des résultats du baromètre l’importance pour les agents de trouver au bureau des prestations de qualité, avec l’exigence minimum d’un service de restauration ou encore d’un bureau ergonomique. Reste aux employeurs à s’interroger sur ces nouvelles bases qui semblent aujourd’hui incontournables. Un élément qui peut avoir du poids dans le cadre de la crise d’attractivité que traverse le secteur public. (sic)

Par Marie Malaterre, acteurspublics.fr le 2 février 2023