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Une augmentation pour 1 million d’agents au bas de l’échelle de la fonction publique

Pour la 5e fois depuis 2021, un décret relève le minimum de traitement dans la fonction publique. La mesure entrera en vigueur le 1er mai pour tenir compte de la hausse du SMIC.

Nouveau coup de pouce financier en vue pour les agents publics les moins bien payés, à savoir ceux tout en bas de la grille indiciaire et donc notamment les agents de catégorie C. Un décret publié au Journal officiel ce jeudi 27 avril relève de nouveau le minimum de traitement de la fonction publique.

Cette mesure interviendra le 1er mai pour tenir compte de la hausse du salaire minimum de croissance (SMIC) et ainsi éviter que des agents soient bien en dessous de ce salaire. Alors le SMIC sera relevé de 2,19 % (pour atteindre 1 747,20 euros bruts mensuels), le minimum de traitement sera quant à lui fixé à l’indice majoré 361 (contre 353 aujourd’hui) correspondant à l’indice brut 397 (contre 385 aujourd’hui).

Le gouvernement avait déjà procédé à une telle augmentation du minimum, pour tenir déjà compte de la hausse du SMIC. Ce fut le cas en octobre 2021, en janvier 2022, en mai 2022 puis, pour la dernière fois en date, le 1er janvier 2023.

Coût de 420 millions d’euros
La hausse de 8 points qui interviendra le 1er mai prochain représentera une hausse de quelque 38 euros bruts, le minimum de traitement étant porté à 1 750,86 euros mensuels bruts contre 1 712,06 euros jusqu’alors.

Au total, selon les données du gouvernement, ce relèvement du minimum de traitement concernera “plus de 1,1 million” d’agents dans les trois versants de la fonction publique (État, territoriale et hospitalière). Coût total de la mesure : “plus de 410 millions d’euros en 2023”, précise l’exécutif.

Si les syndicats jugent logique ce relèvement régulier du minimum de traitement, la mesure reste malgré tout insuffisante à leurs yeux, au regard notamment de l’inflation. Des organisations syndicales qui réclament de nouveau une revalorisation générale et une nouvelle hausse de la valeur du point d’indice, après celle de 3,5 % intervenue en juillet 2022. Ces représentants du personnel critiquent également les conséquences de ce relèvement du minimum de traitement sur l’organisation des rémunérations des agents publics. Ils pointent notamment des tassements et “détériorations” des grilles indiciaires, mais également des déroulements de carrière.

PAR BASTIEN SCORDIA
27 avril 2023
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