Section du LOIRET
 Cité Administrative Coligny - Local FO - Bât F1
131 rue du Faubourg Bannier
45042 ORLEANS Cedex 1
 06-38-04-96-56  fo.drfip45dgfip.finances.gouv.fr

Attractivité de la Fonction Publique aux yeux des jeunes : un bilan mitigé…

Travailler dans la fonction publique :
une histoire de famille

D’après les résultats d’une étude publiée par la direction de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) menée auprès des jeunes, l’accès à la fonction publique reste étroitement lié à des déterminants culturels et familiaux.

Si les travaux et initiatives en faveur de la diversité dans la fonction publique sont nombreux et que le secteur est conscient de la nécessité de diversifier les profils, sur le terrain, les déterminants culturels et familiaux pour accéder à la fonction publique restent très présents.

Selon une étude de la DGAFP, 43 % des jeunes qui travaillent dans la fonction publique trois ans après la fin de leurs études ont au moins un parent fonctionnaire. De la même manière, les diplômés de l’enseignement supérieur sont proportionnellement plus nombreux à démarrer leur carrière dans le public. 61 % des jeunes qui y travaillent ont un diplôme de niveau bac +2 ou plus. 

L’accès à la fonction publique semble plus rare pour les jeunes les moins diplômés. 9 % de ceux évoluant dans la fonction publique trois ans après la fin de leurs études ont un diplôme inférieur au baccalauréat, quand 32 % sont titulaires d’un diplôme de niveau bac +5 ou plus. 

Parmi les autres déterminismes culturels mis en avant, on peut noter que les jeunes agents publics sont plus souvent de nationalité française (97 %), en lien avec les conditions d’accès à ces emplois qui nécessitent notamment d’être de nationalité française, notamment pour les emplois relevant d’un secteur régalien. “Ces jeunes Français peuvent mobiliser des ressources culturelles en adéquation avec les conditions de recrutement”, peut-on lire dans les résultats de l’étude. 

Fonctionnaire de père en fils

Assez logiquement, avoir des parents qui ne parlent pas français se traduit ainsi par un éloignement de la fonction publique. Seulement 7 % des jeunes agents ont au moins un parent de nationalité étrangère, contre 12 % des jeunes de l’ensemble de la génération. 99 % ont au moins un parent qui leur a parlé français durant l’enfance. Plus loin, à profils identiques, les jeunes dont le père est français et la mère de nationalité étrangère ont 0,6 fois moins de chances de devenir agent public. 

L’administration a également interrogé ces jeunes sur leur avenir et ce que leur apporte leur métier d’agent public. Ils considèrent, par exemple, que leur emploi leur permet de développer des compétences. Ils sont aussi 81 % à dire que leur activité professionnelle participe à leur épanouissement personnel et 66 % qu’elle contribue à développer leur réseau professionnel. 

Pour autant, 1 jeune sur 5 déclare souhaiter quitter la fonction publique dans les prochaines années, un tiers d’entre eux principalement en raison du manque d’évolution salariale et professionnelle, 1 sur 5 plutôt pour les conditions de travail et 1 sur 4 pour changer de métier. (sic)

Par Marie Malaterre, acteurspublics.fr le 17 février 2023