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Disparités salariales hommes / femmes persistantes dans la Fonction Publique

Dans les ministères, les femmes fonctionnaires gagnent 417 euros de moins que les hommes

La direction générale de l’administration et de la fonction publique vient de publier une étude sur les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes fonctionnaires dans les ministères. Des écarts en défaveur des femmes se retrouvent dans chaque catégorie hiérarchique.

Voilà des données qui ne peuvent que justifier la mise en place d’un index “Égalité professionnelle” dans la fonction publique, un outil censé réduire les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes. En 2022, les femmes fonctionnaires dans un ministère percevaient en moyenne 417 euros brut de moins par mois que les hommes, indique la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) dans une étude publiée vendredi 17 mars.

Alors que les hommes fonctionnaires des ministères percevaient en moyenne 3 758 euros mensuels, les femmes étaient quant à elles payées 3 342 euros brut, soit un écart de 11,1 %. Cet écart de rémunération s’est toutefois réduit de 5 points depuis 2011, année où il était encore de 15,9 %.
À titre de comparaison, chez les salariés du privé, l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes est plus important puisqu’il s’établissait à 24,4 % en 2021. Un chiffre lui aussi en baisse, celui-ci étant de 29,8 % en 2010. 

Ségrégation, démographie et primes

Les sources explicatives de ces écarts de rémunération entre les femmes et hommes fonctionnaires “sont multiples”, analyse la DGAFP. À commencer par le temps partiel, “plus répandu chez les femmes”, qui explique 77 euros de cet écart. “Pour les 340 euros restants, plus de la moitié relève d’un effet de ségrégation, un quart d’un effet démographique et un cinquième correspond à un effet primes”, ajoute la direction.

Dans le détail, "l’effet ségrégation” est lié à la surreprésentation des femmes dans les corps les moins bien rémunérés (enseignement, services sociaux, infirmières, métiers administratifs). L’effet démographique, quant à lui, peut être interprété comme un “effet d’ancienneté” défavorable aux femmes, qui sont souvent surreprésentées sur les postes en début de carrière. "L’effet primes”, pour sa part, est lié aussi bien au temps de travail qu’à son lieu d’exercice ou encore aux sujétions particulières du poste occupé. 
Au final, l’écart de rémunération hors effets temps partiel, ségrégation et démographique est de 1,8 % en défaveur des femmes”, précise la DGAFP. 

Toutes les catégories de la fonction publique concernées

Sans surprise, les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes fonctionnaires des ministères se retrouvent dans chaque catégorie hiérarchique. Hors enseignants, l’écart est de 16,3 % au sein de la catégorie A, les femmes touchant 4 346 euros brut par mois en moyenne, contre 5 191 pour les hommes, soit 845 euros de différence. Une fois les enseignants inclus, l’écart est de 10,9 % avec 3 345 euros en moyenne pour les femmes et 3 756 pour les hommes (411 euros de différence). 
Chez les catégorie B, l’écart est de 10,1 %, soit 345 euros : les femmes fonctionnaires de cette catégorie percevaient, en 2022, en moyenne 3 078 euros par mois et les hommes 3 423 euros. Dans la catégorie C, l’écart de rémunération s’élève à 12,3 %, les femmes gagnant 2 531 euros en moyenne contre 2 886 euros pour les hommes, soit une différence de 355 euros. (sic)

508 euros de différence dans les emplois fonctionnels
En 2022, la rémunération brute mensuelle moyenne des hommes occupant un emploi fonctionnel – c’est-à-dire à haute responsabilité – était de de 6 822 euros, contre 6 374 euros pour les femmes, soit une différence de 508 euros, représentant un écart de 7,4 %.
Ces emplois se sont néanmoins sensiblement féminisés depuis 2011, la part des femmes occupant ces emplois étant passée de 27 à 38 % sur cette période. Le fruit, notamment, du dispositif dit des nominations équilibrées. (sic)

Par Bastien Scordia, Acteurs Publics le 20 mars 2023